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 Arylan : de la lumière à l'ombre

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Amato
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Amato
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MessageSujet: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 13 Oct - 20:03

Mission à haut risque


Arylan n’avait jamais vu autant de hauts gradés à la tour de l’ordre. Tous avaient le rang de héros de la cité, on retrouvait entre autre Art Artigan le chef des Bonsiates et ses deux lieutenants ainsi que des membres éminents de la garde. Les 12 membres du Conseil de Bonta étaient là. De tous, Arylan reconnut seulement Celsh, le disciple enutrof. A coté de lui, Many, le xélor se tortillait.
« Qu’est ce qui se passe encore, demanda Arth le iop. Tes bandelettes te démange ou quoi ? »
« J’aime pas ça, ça sent mauvais grogna le xélor, et c’est pas l’haleine de Grant’s. »
Le pandawa visé par la remarque de son compagnon maugréa à son tour quand Louli la sadidette et Valium l’eniripsa leur intimèrent le silence.
« Vous savez vraiment pas vous tenir les garçon, s’emporta Maelf, la crâ du groupe. »
« Ils ont pas tort, ajouta alors Art Artigan qui s’était approché pendant l'échange. Je n’ai jamais vu le Conseil battre le rappel comme ça. A moins que ça soit pour vous féliciter du raid sur les portes de Brakmar, mais je n’y crois pas trop, vu le désastre de l’opération. »
« Ils nous auraient envoyé du renfort dans les délais demandés, ça aurait été sans problème, gronda Arylan. Mais je pense qu’ils vont nous blâmer à leur place, soupira l’enutrof en d’appuyant sa pelle arès. »
Alors que le chef des Bonsiates allait répondre, le silence se fit et tous se tournèrent vers la table où était assis les membres du conseil.
« Mes amis, commença Celsh, nous vous avons réunis pour vous parler d’une affaire de la plus haute importance. Comme vous le savez, le groupe d’aventuriers ici présent à réussi à s’infiltrer jusqu’aux portes de Brakmar, avant de se faire repousser suite à des problèmes de communication entre nos différents corps de combattants. »
Les mains d’Arylan se crispèrent sur sa pelle quand il repensa à la retraite dans le désordre qu’ils avaient dû mener car les membres du conseil ne souhaitait pas envoyer de renforts, alors que ceux-ci étaient très proches. Les démons avaient fait un carnage dans leurs rangs, et il n’avait dû sa survie qu’a l’intervention d’un couple d’osamoda.
« Toutefois cette affaire a du bon, elle nous a permis de voir que les dits aventuriers avaient le profil pour effectuer une mission de la plus haute importance, continua Celsh. Une mission qui leur demanderait tout le doigté et la discrétion qu’ils ont usé pour aller jusqu’au porte de Brakmar la Sombre. Je parle de s’infiltrer dans la cité ennemi pour abattre Djaul et le Conseil qui dirige Brakmar. »
Plusieurs personnes de l’assemblée hoquetèrent de surprise et un lourd silence tomba sur la salle.
« Et comment comptez-vous faire, maugréa Art. Tant qu’ils font partie des rangs de la cité blanche, ils ne pourront s’infiltrer dans Brakmar, les démons les repéreront immédiatement. »
« Nous y avons penser Art, répondit un membre du conseil. Nous allons faire courir la rumeur que nous les avons banni pour l’échec du raid sur la porte de Brakmar. »
Arylan frémit de fureur, mais Valium posa ses douces mains sur ses épaules, ce qui le calma instantanément. L’enutrof entendit ces compagnons soupiraient de soulagement.
« Et nous avons demander l’aide d’un alchimiste réputé pour qu’il nous concocte une potion permettant de simuler le bannissement, sans que cela ne les empêche de communiquer avec nous, ajouta le membre du conseil. »
« Et si nous sommes contre cette idée, demanda alors Arylan. »
« Je pense que votre dévotion en notre cause vous fait comprendre qu’il est capital que vous acceptiez, répondit froidement Celsh. Je m’attendais pas à ça de vous sieur Arylan, ajouta-t-il d’un ton froid. »
Arylan regarda le conseil puis ces compagnons avant de se diriger vers l’alchimiste, un grand échalas du nom d’Otomai.
« Aller petit, donne moi ta potion, grogna l’enutrof. Plus tôt on aura commencer, plut tôt on en aura finis. »


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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 13 Oct - 20:04

Sufokia

La Taverne du Ripate à Sufokia était pleine à craquer quand le groupe entra. Les habitués, pour la plupart des pirates et autres contrebandiers les dévisagèrent avant de retourner à leurs conversations. Le petit groupe se dirigea vers la seule table vide de la salle et s’assit.
« Arth, tu es sur de ce que te disais le message, demanda Louli en réajustant son imposante crinière. »
« Bien sur, pour qui me prends-tu, pour un bwork maugréa le iop. Même si le parchemin c’est enflammé dès que j’ai eux finir de le lire, le lieux du rendez-vous et l’heure étaient clairs. »
« J’espère pour toi, répliqua Arylan, car j’avais pas fini ma sieste avec Valuim. »
« Tu es sur que vous faisiez que dormir, railla alors Many. »
Tous éclatèrent de rire, quand une srammette surgit de nulle part et s’assit à la table du groupe. Elle posa alors une pétale de rose démoniaque, le signe de reconnaissance convenue dans le parchemin. Arth s’empressa de déposer une plume de tofu maléfique.
« Bien, je vois que nous nous comprenons, dit la srammette. Mon nom est Sélènia, et mes commanditaires m’ont envoyé vous contacter. Des rumeurs courent sur votre bannissement de la cité blanche, et ils désireraient en savoir plus. »
« Vos renseignements sont bon, dit Arylan d’un ton mauvais. Le haut conseil de Bonta nous a banni car ils ont préféré nous évincer plutot que de reconnaître que l’échec de l’assaut sur les portes de Brakmar était de leur fait. »
La srammette eut un sourire a glacer les sangs.
« Et comment comptez-vous nous assurer de votre défection, demanda-t-elle. Après tout cela pourrait n’être qu’une tentative d’infiltration. »
Les portes de la taverne claquèrent alors et un groupe des Bonsiates surgit alors.
« Valium, Louli, Arth, Maelf, Grant’s, Many et Arylan, au nom du haut conseil de Bonta, je vous arrête, clama Art Artigan. »
« Viens nous chercher si tu l’oses, pauvre chopine de flotte, grogna Grant’s. »
Les habitués de la taverne tentèrent de fuir, mais les flèches de recul de Maelf et les mots d’effroi de Valium envoyèrent valser les tables dans toute la salle, soufflant les bougies. D’un puissant coup d’épée, Arth fit une brèche dans le mur et les compagnons tombèrent dans une barque qui les attendaient en contrebas.
« Je préfère être préparé à toute les possibilités dit Sélènia. Je vais vous déposer dans un endroit où vous pourrez vous cacher quelque temps, puis je viendrais vous recontacter pour vous faire part de la décision de mes commanditaires. »
La srammette les conduisit dans le dédale de canaux qu’était la ville de Sufokia, les amenant dans une maison un peu excentrée.
« Vous serez bien ici en attendant mon retour, mais je vous conseille d’être discret, dit-elle avant de disparaître. »
Tous entrèrent dans la maison, et soupirèrent de soulagement.
« La manœuvre a l’air d’avoir marché, observa Valium. »
« Il faut se méfier, dit Many, avec les srams ont est sur de rien. »
« Au mois, Art a été pile dans les temps, ajouta Grant’s. »
« Ca m’étonne de pas l’avoir entendu plus beugler quand on a éteint les lumières, remarqua Arylan. »
« L’une des tables que j’ai fais volé l’a touché en pleine tête, précisa Maelf. Je pense que c’est pour ça. »
« Il va être insupportable quand on va le revoir dit Lilou. Il va vouloir se venger. »
« On verra ça quand on y sera, dit Arylan. Sur ceux jeunes gens, je vais me coucher, j’ai grand sommeil. »
« Ou alors tu as quelque chose à finir avec Valium, railla Many. »
Une volée de pièces le frôla et tous éclatèrent de rire.


Dernière édition par le Sam 13 Oct - 22:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 13 Oct - 20:04

Brakmar la sombre


La srammette revint deux jours plus tard, au milieu de la nuit. Elle nous demanda de tous nous rassemblez dans la pièce principale.
« J’ai vu mes commanditaires et ils souhaitent vous rencontrez. »
« Et bien qu’ils viennent, dit Lilou. »
« Ce n’est pas aussi simple que ça, dit la srammette, ils ne peuvent pas se déplacer aussi facilement que vous. »
« On est quand même traqué par les Bonsiates et tout les anges, remarqua Maelf. Je pense que nous sommes les moins libres de nos mouvements. »
« Je vous assure que non, dit la srammette. Et ne vous inquiétez pas pour vos ennemis, ce n’est pas eux qui nous poserons problème. »
Sélènia nous fit signe de la suivre et dans la rue adjacente à la maison, nous découvrîmes 7 dindes ébènes qui attendaient patiemment.
« Et par où allons nous rejoindre vos commanditaires de la cité sombre, demanda Arylan. Passez par Astrub me semble trop long et dangereux. »
La srammette sourit en entendant la remarque de l’enutrof.
« Le célèbre esprit et la non moins célèbre fougue d’Arylan, railla-t-elle. Ne vous inquiètez pas, je connais des raccourcis par le village des dragoeufs et le cimetières des torturées. Nous serons vite à destination, que vous aillez raison ou non. »
D’un bond, la srammette sauta sur la dragodinde de tête et commença a la diriger dans la sombre rue. Tous chevauchèrent alors une monture, certains avec plus de difficulté que d’autres, et ils partirent telles des ombres dans la cité endormie de Sufokia.
Un soleil blafard se leva quelques heures plus tard. Le groupe avancait avec prudence sur la presqu’ile des dragoeuf, dont les habitants pouvaient se montrer redoutable. Certes, vu leur puissance, il aurait été facile pour les compagnons de les vaincre, mais cela les auraient retardé et provoqué une animation qu’ils cherchaient à éviter soigneusement. La srammette a leur tête les fit passer la rivière qui coupait le territoire des dragoeufs, puis ils arrivèrent dans les sinistres Landes de Sidimotes. De là, ils chevauchèrent en direction du sud, évitant soigneusement toute zone où ils pouvaient rencontrer des aventuriers. A quelques encablures de la porte de Brakmar, près du lieu où ils avaient combattu récemment, ils virent un garde de Brakmar qui semblaient les attendre. Quand celui-ci les vit arriver, il les héla.
« Une fois de plus Dame Sélènia vous êtes aussi efficace qu’une lame bien affutée. »
« Je vous remercie Oto, dit la srammette. Mais ces compliments ne réduirons pas le coût de ma prestation. »
« Je n’aurais jamais penser à une telle chose, assura le garde en lui lançant une bourse de kamas. Vous pouvez garder la dinde, c’est un cadeau. »
« Je n’aime pas vraiment les cadeaux répliqua la srammette, surtout venant de vous Oto. Que voulez-vous de moi en me faisant une faveur ? »
« Juste le silence sur cette affaire, et l’assurance que vous ne viendrez pas nous poser des problèmes par la suite, dit le brakmarien d’un ton froid. »
« Vous savez que je ne peux vous l’assurer, on me paie pour causer des problèmes à autrui, répondit du tac au tac la mercenaire. Mais je vais garder la monture en votre souvenir Oto. »
Sélènia n’attendit même pas que le Brakmarien réponde et elle tourna les talons, disparaissant dans les landes.
« Je déteste traiter avec elle, cracha Oto Mustam, mais que voulez-vous c’est la meilleure dans son domaine. »
« Je ne pense pas que vous nous avez convoqué en ce lieu pour parler de vos problèmes de gestion de personnel, dit Valium. »
« En effet dit Oto, en effet. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 14 Oct - 17:54

Very Happy Vraiment géniales, vivement la suite!!

Bravo a toi!!!!!!king
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 20 Oct - 20:28

Epreuve


Oto dévisagea un par un les aventuriers. Arylan le défia du regard, Grant’s ne scilla pas, Maelf semblait dérouté, quand aux autres, ils ne bronchèrent pas, même Arth dont le regard était encore plus vide qu’a son habitude.
« Alors, dit Lilou, pourquoi tant de mystère pour cette convocation. »
« Vos actes nous ont intéressé et les rumeurs qui courent sur vous nous intéressent fortement dit Oto. »
« Mais nos actes récents ne vous pose de problème, demanda Valium. »
« A la guerre comme à la guerre comme on dit, maugréa le Brakmarien. Et puis ça a démontré votre efficacité et vos esprits vifs, à part pour votre amis Iop évidemment. »
Tous rire à part Arth qui cherchait toujours la chute de la blague.
« Je suppose qu’il va falloir qu’on montre patte blanche, dit Arylan. »
« En effet, nous souhaitons savoir si votre allégeance pour la cité blanche est aussi déchu que vos ailes, dit Oto. »
« Et comment devrons nous prouver cela, demanda Valium. Devrons-nous conquérir des territoires pour votre cité ou bien éliminez vos adversaires. »
Oto regarda d’un air amusé la sadidette.
« Cela serait trop simple jeune fille, soupira le démon. Et puis vous pourriez nous flouer si votre mission n’aurait que pour but de nous infiltrer. »
Un lourd silence tomba sur la scène de la rencontre.
« Alors comment voulez-vous nous tester, demanda Arylan. »
Oto sourit, d’un sourire a vous glacer les sangs et s’écarta. Derrière lui, attacher à un pieu fiché dans le sol, un ecaflip meurtri de partout attendait.
« Pokerd’Asse, hoquetèrent Grant’s et Maelf. »
« Nous avons réussi à capturer certains de vos compagnons lors de votre raid du mois dernier, dit Oto. Celui-ci est le seul qui a réussi à survivre à nos interrogatoires. »
L’ecaflip regarda ses compagnons d’un air dégouté.
« Traitre à Bonta, cracha-t-il. »
« Et que voulez que nous fassions de lui, demanda Arylan, le seul du groupe qui n’était pas figé devant leur ancien compagnon. »
« Hé bien, je pense que nous débarrasser de ce dernier vestige de votre alliance avec la cité blanche serait un bon début. »
Tous se regardèrent en silence. Oto les observait avec attention et Pokerd’Asse les défiait du regard. Un silence de mort tomba sur la scène. Arylan prit alors sa lourde pelle Arès et se dirigea vers l’ecaflip au pilori. Il s’approcha de son oreille et murmura.
« Désolé mon ami, mais la mission passe avant tout. »
Il leva lentement sa pelle.
« Soyez maudit cracha l’ecaflip. »
L’air siffla et la tête de l’ecaflip roula au sol dans un bruit mat et humide.
« Bien bien dit Oto d’un air joyeux, je pense que je vais vous conduire à la milice pour la suite des festivité. »
« Nous vous suivons dit Arylan, sous les regards lourds de ces compagnons. »

Sur les remparts de la cité sombre, Djaul regarda les compagnons commencer leur entraînement.
« Satisfait mon maître, demanda Oto. »
« En effet, l’enutrof vient de faire son premier pas pour nous rejoindre, acquiesça le démon. »
« Etes-vous sur qu’ils ne vont pas nous trahir demanda le brakmarien. »
« Dans ce cas que se passera-t-il mon ami, demanda le démon. Ils élimineront ces bouffons qui se nomment pompeusement le conseil de Brakmar et qui nous mettent des bâtons dans les roues. »
« En effet, vu les choses de ce point de vue, vous êtes bien malin mon Seigneur. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 20 Oct - 20:28

Le Conseil de Brakmar la sombre.


Plusieurs semaines et de nombreuses missions étaient passé depuis la mort de Pokerd’Asse. Les compagnons étaient rapidement devenu en vue dans la cité, réalisant des coups de force osé sur les villes de Sufokia et d’Astrub, avec l’aide secrète des Bonsiates et de Art Artigan qui avait effectivement mal pris la table qu’il avait reçu sur la tête lors de la rixe dans la taverne. Les relations entre Arylan et le reste du groupe s’était détérioré, seul Many le xélor avait admis la malheureuse nécessité de devoir éliminer leur ancien compagnon pour devoir entrer dans les grâces des Brakmariens. Alors qu’ils étaient en train de se détendre dans la maison que leur avait donné les brakmariens, Oto arriva de son pas lourd.
« Mes amis, le conseil vous félicite de ce coup de main sur les villages de Sufokia. Grâce à votre diversion au village des dopeuls, nous avons réussi à nous emparer de toute l’ile des pandawas en éliminant très rapidement et sans perte notable le contingent des anges. »
« Vous nous avez engagé pour ça, dit Many en souriant. Nous n’avons d’autres plaisirs que de servir les intérêts de la cité sombre. »
Tous acquiescèrent, même si Arylan sentait qu’au fil du temps, les membres du groupe doutait de plus en plus du bien fondé de la mission et des sacrifices qu’elle nécessitait.
« Grâce aux prisonniers que nous avons capturé suite à votre manœuvre, nous avons des informations bien pratique. Il semblerait que le conseil de Bonta veux nouer une alliance avec le Wa Wabbit et irait se déplacer jusqu’au palais pour aider à la chose. Le sombre conseil a donc décidé de mener un assaut contre eux. Et nous avons choisit de réunir nos meilleurs éléments pour cette mission d’une importance extrême. »
« Et en quoi ça nous concerne, demanda Arth ? »
« Hé bien vous êtes convoqué devant le haut conseil demain, le Seigneur Djaul sera présent aussi. Tâchez d’être à l’heure. »
Oto tourna les talons sans attendre la réponse des compagnons. Une fois qu’il fut loin, et que Malef s’en fut assuré, tous soupirèrent.
« Enfin, dit Arylan. Il va falloir se préparer. »
« J’avertis Art tout de suite, dit Grant’s, il mènera un assaut de diversion contre les portes de la cité. »
« Non, objecta Arylan. Si il y a une attaque, il se douteront de notre duplicité et ils fuiront. Si nous devons avertir Art, ce sera pour nous extraire d’ici. »
« Tu veux dire que nous sommes seule pour réaliser cette mission dit Many. »
« En effet, dit Arylan. Et j’ai bien l’intention de la réussir. Ecouter moi, j’ai un plan qui nous permettrais de nous en sortir. »

Le conseil de Brakmar était aussi agité que celui de Bonta. Les haut-gradés démoniaques étaient tous réunis. Tous regardait avec un intérêt non dissimulé le démon qui trônait au milieu de la table.
« Amis démons, c’est un grand jour pour nous, clama le démon. Nous avons des nouvelles qui nous permettront d’anéantir les emplumés du conseil de Bonta. »
Arylan et les autres se répartir dans la salle en duo, afin de passer à l’action au moment voulu. Il était accompagné de Many le xélor et ils se rapprochaient de la table du conseil.
« Ces idiots de bon à rien veulent nouer une alliance avec les wabbits pour nous combattre continua le démon. Nous allons profiter de cette sortie pour les écraser et éliminer une bonne fois pour toute de ces idiots. »
« Je pense que vous allez devoir reporter vos projets, clama alors Lilou. »
Les démons hoquetèrent quand ils virent les tables du conseil volée, jetant à bas les conseillers.
« Que se passe-t-il, tonna un des conseillers. »
« Pauvres idiots, souffla Djaul. Comment croyez vous pouvoir nous tuer. »
« Comme ça du con, grogna Maelf. »
La cra tira vers des tonneaux accrochés aux différents piliers de la salle. Les tonneaux emplis de liqueurs pandalas explosèrent, soufflant le toit de la salle, qui s’effondra sur les membres du conseil et les haut-gradés Brakmariens. Un lourd nuage de poussières tomba sur la scène, mais malgré le vacarme le rire démoniaque de Djaul se faisait entendre. Arylan et Many se dirigèrent vers la source du bruit, leurs armes aux mains. Une main griffu agrippa le xélor.
« Viens ici petit Xélor, gronda le démon. »
Arylan frappa de toutes ses forces le démon, traçant une longue estafilade sur la peau du démon. Surpris, celui-ci lâcha le xélor.
« On dirait que vous faites des adversaires de valeurs. »
« Et tu n’as rien vu encore, clama Valium. »
Les attaques fondirent sur le démon, qui fut obligé de reculer. Malgré sa situation, il jubilait.
« Pauvre fou, dit le démon, vous croyez que je n’ai rien prévu. »
Arth qui courait vers le démon, quand il s’immobilisa, le regard vitreux. Il tomba lourdement sur le sol, une dague entre les épaules.
« Dame Sélénia, toujours à l’heure, dit le démon. »
Grant’s tomba à son tour au sol, foudroyé par la mercenaire. Celle-ci apparut devant Valium.
« Désolé petite, mais c’est les affaires. »
« Je sais dit l’eni avant de s’effondrer. »
« Valiummmmmmmmmmmm »
Arylan se rua vers sa dulciné, mais Many le retint alors que Lilou tombait sous les coups de dague de la sram.
« Il faut partir dit le xélor, on ne peut pas affronter le démon et la sram. »
Le xelor attrapa l’enutrof par l’épaule et se téléporta dans les égouts de la cité sombre.
« Cours Arylan, Art nous attends hors de la cité avec les Bonsiates. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 20 Oct - 20:29

Trahison


Arylan ne se souvenait pas de leur fuite effréné dans les égouts de Brakmar, entre les combats contre les habitants des lieux et leurs poursuivants démoniaques. Ceux-ci ne firent pas long feu face aux Bonsiates qui étaient rassemblée à la sortie des égouts. Art semblait étonné de voir les deux compères sortirent des égouts, à demi mort. Ils partirent directement en direction de la cité de Bonta, où ils furent mis au secret et soigné. Lorsqu’ils furent sur pied, Art vint les convoquer à conseil.
Contrairement à la fois précédente, la salle était vide, seul était présent les 10 membres du conseil ainsi que Art et le chef de la milice de Bonta. Arylan sentait une tension palpable dans la salle, à moins que ça soit la tension qui le parcourait depuis la mort de ces compagnons. Certes ce n’était pas les premiers compagnons qu’il perdait en opération, mais c’était la première fois qu’il avait aussi mal.
« Bien, nous sommes là pour régler cette épineuse affaire. »
« Le conseil de Brakmar ainsi que la plupart des haut-gradés de la cité sombre ont été éliminé, débita mécaniquement Arylan. Nous avons réussi à blesser Djaul, mais nous avons dû fuir après l’arrivé de renforts. Il n’y a rien de plus à dire. »
« Au contraire Arylan, dit Celch. Il y a beaucoup à dire sur votre fuite. Pourquoi avez-vous réussi à vous enfuir alors que vos compagnons sont tombé. »
Un lourd silence tomba, les yeux d’Arylan brillant de rage.
« Nous avons réussi à nous enfuir, car Djaul a cru que nous préférions l’attaquer plutôt que de fuir, dit Many. »
« C’es bien ça qui nous gêne dit un autre membre du conseil, qui nous dit que vous avez pas acheté votre survie ? »
« Comment osez vous, gronda Arylan. Nous avons accepté d’être considéré comme des traitres. Nous avons infiltré nos ennemis risquant à tout instant de nous faire repéré et nous faire tuer. Nous avons mené des missions pour leurs comptes pour gagner leurs confiances. »
« Oui, et avec une efficacité digne de vos meilleurs exploits ici, maugréa un des membres du conseil. »
« Nous n’avons pas eu le choix, grogna Many. Si nous refusions la mission échouée et nous aurions été exécuté. De plus, lorsque c’était possible nous avons tout fait pour éviter que vous perdiez trop de troupe. »
« Permettez nous d’en douter, car grâce à vos exploits, nous avons perdu beaucoup de territoires, dit un des membres. »
« Que nous avons repris suite à la désorganisation des démons depuis la disparition du conseil, remarqua Art. »
« Taisez-vous Artigan, maugréa Celch. Ce n’est pas de vous dont nous parlons. »
Un silence de plomb tomba sur la salle.
« Alors vous nous avez envoyé en enfer, nous avons réussi la mission et maintenant vous venez douté de nous, s’emporta Arylan. »
« Il y a des choses qui reste nébuleuse Arylan, et nous voulons nous assuré que vous n’aviez pas été corrompu par votre séjour dans la cité sombre. »
« Vous n’auriez pas du survivre à cette mission dit Celch. Votre sacrifice aurait été la meilleure solution, car nous aurions été sur que nos ennemis n’auraient pas tenté de nous infiltrer par votre biais. »
« Alors c’était ça, nous aurions dû tous mourir pour éviter que cette manœuvre s’ébruite, dit Many. Djaul avait raison, vous n’êtes que des hypocrites et des traitres. »
« Voilà la preuve, jubila Celch. Many a été le premier a craqué, mais je suis sur que vous aussi Arylan vous avouerez votre trahison. »
L’enutrof regarda longuement le xélor.
« Comment as-tu pu ? »
« Il a raison Arylan, il faut l’avouer. Ils se disent bon, mais ils sont encore plus mauvais que Djaul et sa clique. Je suis désolé qu’on en arrive là. »
Le xélor se téléporta, disparaissant dans l’ether.
« Attrapez le, hurla Celch. Il ne faut pas que celui-ci s’échappe. »
Art Artigan fut le premier a arrivé à l’énutrof qui avait sortis sa pelle arès.
« Au moins je mourrais avec les honneurs. »
« Ton heure n’est pas venu petit enutrof, souffla alors Sélènia qui venait d’apparaître. »
Celle-ci jeta un regard à Artigan, qui souffla doucement.
« Bonne chance Arylan, ne leur en veux pas. »
La srammette propulsa l’enutrof à travers la verrière et grâce à son pouvoir d’invisibilité les firent sortir de la cité blanche. Une fois en sureté dans les champs, elle les rendit de nouveau visible.
« Je vais te tuer, hurla Arylan. »
« Non, tu sais que je ne suis pas à l’origine de tes ennuis mais ceux que tu viens de laisser dit la srammette. A toi de voir vers qui tu dois diriger ta vengeance. »
D’un bond elle enfourcha sa dragodinde et disparut dans les plaines, laissant Arylan seul. Il se retourna vers Bonta et hurla :
« Sur l’honneur de ceux qui sont tombé, je jure que je me vengerais de ce conseil maudit. »
L’enutrof partit alors, tirant les sombres plans de sa futur vengeance.
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MessageSujet: A vous de jouer maintenant   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeSam 20 Oct - 20:31

Maintenant ça va être à vous d'écrire l'histoire d'Arylan.
Vous allez devoir m'aider à écrire la vengeance de l'enutrof.
Il faudra donc tuer 11 membres du conseil de Bonta, je me réserve la mort de Celch qui sera le dernier à mourrir.
Pour le reste à vous de jouer, je vous demande jsute de respecter l'esprit et l'ambiance de ce background.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 13 Jan - 17:55

12 Cadavres : Garag




Les hurlements des Kanigrous couvrait à peine le hurlement du vent dans les plaines de Cania. La lune éclairait de sa lumière froide et délavée la plaine. Arylan ne put s’empêcher de sourire en voyant au loin des torches trouer l’obscurité.

« Pile à l’heure et à l’endroit prévue, au moins il n’ont pas perdu ça, soupira l’enutrof. »

La petite cohorte de bontais progressait vers lui. A sa tête marchait un iop du nom de Garag, le iop du conseil de Bonta. Arylan sourit en pensant qu’il avait raison une fois de plus. Les conseillers voulaient sacrifier le iop depuis longtemps, car bien trop droit et direct pour accepter sans broncher les basses manœuvres du conseil. L’enutrof se retourna, tournant le dos aux arrivants, qui progressaient difficilement contre le vent qui mugissait de plus belle. Il pouvait devinez au loin les troupes de brakmariens qui attendaient avec impatience l’arrivée de la cohorte pour se débarrasser d’un membre du conseil bontais, après la destruction de leur conseil. Arylan soupira en pensant a quelle point les démons avaient été négligent de croire qu’il se serait contenter de les laisser massacrer le conseiller sans réagir. Heureusement que ces dons en alchimie lui avait permis de fabriquer une potion simulant la fièvre des marais, lui permettant d’esquiver la mission. Le bruit des pas des troupes bontaises commença à se faire entendre. Arylan attendit de longues minutes, priant pour que la fosse qu’il avait creusé tiennent suffisamment longtemps. Lorsque le iop eut passé la limite fatidique, Arylan lança une série de pièces. La fosse craqua sourdement et la cohorte bontarienne tomba au fond de la fosse. Le bruit humide de la boue entravant les mouvements des soldats se fit entendre.

« Que se passe-t-il, gronda Garag. »

« C’est un piège Conseiller, maugréa la voie rugueuse de Art Artigan. Fuyez pendant qu’il en est encore temps. »

« Le jour où un iop fuira n’est pas encore levé clama le iop. »

« Et c’est pour ça que tu vas mourir, dit Arylan. »

Le iop se retourna, regardant autour de lui aussi vite que sa tête le pouvait.

« Où es-tu, hurla le iop. Montre toi, petit lâche. »

Arylan siffla et apparut, monté sur Down, sa fidèle monture. D’un geste nonchalant, il envoya une potion dans la fosse d’où des hurlements se firent immédiatement entendre.

« Que leur as-tu fais, demanda le iop furieux. »

« Au lieu de tempêter, tu ferais mieux de te protéger, ricana Arylan. La potion qui je viens de jeter les rends confus, je suis sur qu’ils vont croire que tu es en danger, et ce bon Art va vouloir protéger la zone. »

« Von Krakendorf, nettoie moi la zone autour de Garag avec tes flèches explosives, dit la voie rocailleuse du pandawa. »

Le iop remarqua alors qu’il c’était dangereusement éloigné de la fosse. Alors qu’il commençait à reculer, Arylan sourit et marmonna :

« Pelle du jugement. »

L’attaque cloua sur place le iop et pour faire bonne mesure, l’enutrof invoqua un sort de maladresse. Le iop le fustigea du regard.

« Espèce de traitre, on aurait du te tuer lors de ton rapport. »

« Tu sais aussi bien que moi que le conseil avait tort et qu’il voulait avant tout se débarrasser de nous, marmonna Arylan. D’ailleurs il voulait aussi se débarrasser de toi, car mes renseignements sur ton déplacement et ton escorte m’ont été transmis par mes anciens contacts bontais. On dirait bien que tes chers amis anges t’ont trahi aussi. »

Le iop lui jeta un regard, mélange de haine et de déception.

« On aurait pas dû tenter de vous éliminer, soupira le iop. Laissez passer une telle chose était une erreur. »

La flèche explosive du crâ monta en cloche dans le ciel.

« Tu l’as dis, mais tu ne seras pas le seul à mourir pour cette trahison. Adieu petit iop. »

La flèche toucha le sol et explosa, affaiblissant le iop. Arylan arma sa pelle et l’abattit sur le iop, qui s’écroula, mort. L’enutrof se pencha et ferma les yeux du guerrier tombé. Il laissa au creux de sa main une plume de corbac et partit en direction des brakmariens, laissant les troupes de Art Artigan arrosé la zone de flèches sous l’effet de la potion de confusion. Les brakmariens surgirent des ténèbres à l’endroit prévue de l’embuscade. Oto Mustam regarda l’enutrof d’un air songeur.

« Le iop est mort, et je serais vous, je ne m’approcherais pas des bontais, même s’ils sont confus, ils sont encore capable de vous faire la peau. »

Les brakmariens grognèrent mais Oto leur fit signe de repartir. Les soldats repartirent en désordre et en maugréant.

« Djaul l’avait prévue et j’ai douté de lui, maugréa Oto. Mais apparemment tu es une personne pleine de ressources. »

Arylan acquiesça et partit à son tour en direction de Brakmar. La vengeance avait commencé, mais il restait encore 11 cadavres.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeMer 23 Jan - 1:30

Nous étions posté à quelques pas de la zone d’embuscade tendu par l’enutrof. Oto était à mes côtés, je pouvais sentir jubiler cette vermine lorsque Garat poussa ses derniers cris sur le Monde des Douze. Les autres brâkmariens étaient prêt à bondir sur la petite cohorte ennemie tel des chiens de chasse … Moi j’étais là, assis sur un des troncs de frêne laissés ça et là par quelques bûcherons. Je regardais les étoiles, les cieux …
Que les Dieux accueillent leurs disciples défunts. Ici bas, anges ou démons, chacun devra accepter son destin. Carpe diem, où vais-je ? Qu’importe … Pour demain, je m’en remets à Iop.




Et voilà qu’arrive le félon … Ce disciple d’Enutrof, célèbre Dieu réputé pour son avarice, se dresse devant Oto et bredouille :


« Le iop est mort, et je serais vous, je ne m’approcherais pas des bontais, même s’ils sont confus, ils sont encore capable de vous faire la peau. »

L’effet de cette phrase me fit presque sourire … Pourquoi sourire ? Oh non, ce n’est pas que ce traître m’est sous-estimé, après tout nous ne sommes pas frères d’armes. Mais en voyant la réaction de ceux que je devrais appeler « alliés », j’aurai pu sourire en effet. Ces chiens galeux se sont mis à grogner, puis à gonfler leur poitrine comme pour se sentir supérieur … Pfff !

Bref, ce moins que rien de Garag mort, nous n’avons plus rien à faire ici. Ainsi, nous décampons, en route vers Brâkmar.




Nous voilà sur le chemin du retour, ma dragodinde Black Panther est assez nerveuse. C’est vrai que cela fait un moment qu’elle n’a pas piétiné la tête d’un malheureux adversaire.
L’enutrof qui empreinte le même chemin que nous me semble anxieux, il avance doucement et se détache peu à peu du groupe. Je ralentis donc, me colle à sa monture et décide de converser avec lui :


« Alors félon, est-ce donc toi l’enutrof que l’on nomme Arylan ?
- …
- Bien, je vois que tu es trop tourmenté pour pouvoir converser. Regretterais-tu les actes que tu viens de commettre ?
- Onze …
- Onze ?
- Il me manque onze personnes à tuer …
- Si tu ne te fais pas exterminer avant ah ah ah… Les traîtres de ton espèce sont reniés pour l’éternité. Plus d’honneur, plus de rang … Tu n’es maintenant ni plus ni moins qu’un moins que rien. Ta tête est mise à prix !
- Comment oses-tu ?! »

Surpris, Arylan réussit à me saisir le col ! Mais soudainement, je perçois de l’étonnement dans son regard … Nos dragodindes s’arrêtent.

« Mais … Mais, qui es-tu ?! S’exclama Arylan.
- Qui suis-je ? Et bien tu vas apprendre à me connaître … En garde félon ! »

Et voilà que tout à coup, j’intimide l’enutrof et l’envoie valser à trois pas de moi. Le temps qu’il se redresse, je ne peut qu’amplifier ma puissance …

« Stop ! Que faites-vous ?! Arrêtez de suite vos enfantillages ! S’écria au loin Oto. »

Hummm … Je me force à m’exécuter sous les ordres de ce vieux fou, mais le jour viendra où … Enfin bref, chaque chose en son temps … L’heure d’Oto viendra, et plus vite qu’il ne le pense …

« Reprenons la route félon, nous aurons certainement l’occasion de terminer cet affrontement le moment venu … Et pour ta gouverne, je me nomme Oneless.
- Oneless ?!
- Tout à fait …
- Oneless … L’ange dont tout le monde raconte qu’il possèderait une âme des plus démoniaque ?! Le fils même de Naëmy, la guérisseuse qui fut abandonnée par le Conseil de Bonta dans l’adversité même ?!
- …
- C’est bien toi ! J’ai vu tes ailes blanches sous ta tunique de milicien en te saisissant au col !
- Rentrons !
- Attends …
- Es-tu sourd ?! Rentrons ! Djaul doit se faire impatient.
- Mais …
- C’est une invitation à continuer le chemin … ensemble. Je ne me répèterai pas.
- Bien, en route. »




Pendant tout le trajet, mon regard ne croisa celui du félon. Pourtant, tel une évidence, je pressentis que nos destins allaient être fortement liés … Qu’on allait continuer le chemin … ensemble.




Arrivée à ma demeure, je sortis discrètement un parchemin : une liste de douze nom. Je raya le premier désigné : Garag.
En enroulant délicatement le document, j’eus pris le soin de bien lire le nom suivant …
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 13 Avr - 19:27

12 Cadavres : Reffo


Reffo le feca regarda satisfait les ouvriers qui déblayaient les débris consécutifs à leurs activités. Ce nouveau coffre rendra même les hiboux des banques de ce monde jaloux. En temps que membre du conseil de Bonta, il se devait d’avoir le meilleur coffre possible. Il y avait tant de chose à cacher, car pour pérenniser la domination de la cité Blanche il fallait parfois faire des sacrifices et les cacher. Certains des servants de la cité ne pouvait comprendre ça, comme ce maudit enutrof renégat du nom d’Arylan. Il aurait savoir qu’il aurait mieux fais de mourir souiller par son contact prolongé avec ces viles suppôts de démons de brakmariens. Mais non il avait survécu et osé demander des explications quand le conseil avait décidé d’abréger l’existence de la souillure qu’il représentait. Garag le fier iop avait payé de sa vie la persistance de cette créature maudite. Depuis la mort du iop il y a 8 mois, plus de nouvelles du renégat, il devait se terrer dans les jupons d’Otto Mustam.
Pourquoi pensait-il à ça ? Voilà une bonne question. Scoot son valet enutrof engagé depuis 6 mois, suite à la disparition de ce fichu Glaad son cousin féca qui l’avait servi fidèlement pendant de longues années, était en train de ranger les biens et les secrets que le féca ne pouvait montrer aux ouvriers.
« Scoot où en es-tu du rangement ? »
L’enutrof sortit de l’immense pièce qui servait de coffre.
« J’ai rangé les missives envoyés à l’intendant de Brakmar lors de l’ouverture du pont de Pandala au sujet du partage des territoires, me répondis l’énutrof. »
« N’oublie pas de mettre les faux vélins par-dessus, si par un quelconque miracle un voleur arrivait ici, il ne devrait pas identifié facilement ces parchemins. »
« Je ne les trouves pas Monseigneur. »


« Raa Scoot, que vais-je faire de toi… . »
Mon employeur passa devant moi, en maugréant sur mon manque de capacité vis à vis de son ancien valet. S’il savait que ce dernier servait de nourriture aux rats qui peuplaient l’immense réseau souterrain de la ville.
« Mais c’est ici, comme je te l’ai indiqué, maugréa le féca. »
Il me jeta un regard venimeux que je lui rendis.
« Comment oses-tu me regarder ainsi, s’exclama le féca. »
D’un geste d’une lenteur étudiée, je fis tomber au sol une plume de corbac.
« Ce ce ce bégailla le féca. Ce n’est pas possible. »
« Et pourquoi cela ne serait pas possible, grondais-je. Malgré ce que le conseil semble croire, je suis encore capable d’aller et venir dans la cité blanche. »
« A moi la garde, Arylan le traître est ici, hurla-t-il. »
« As-tu oublié que tu as fais partir tout les gardes de la maison pour pouvoir ranger en toute discrétion tes petits secrets, lui dis-je. »
Le féca se rua vers la sortie du coffre, mais d’un sort bien passé, je l’immobilisais.
« Que que vas-tu faire, marmonna-t-il. Tu n’as pas la puissance pour me vaincre en combat. »
« En effet, de toute façon la mort au combat est bien trop honorable pour toi, lui dis-je. »
Je sortis une potion d’incendie et l’enflamma d’un air négligent au chandelier à coté de moi.
« Tu ne peux me brûler avec ça, railla le féca. »
« Qui te dis que je veux te brûler… . »
Le féca me regarda d’un air intrigué et apeuré à la fois.
« Cette salle est hermétiquement fermé, tu n’as pas voulu de la moindre aération risquant d’être une faille dans ton coffre. Il suffit juste que cette potion enflammée consume l’oxygène de la pièce pour que je sois débarrassé de toi… »
« J’ai la clé et je peux sortir de ce coffre, railla le conseiller… . »
« Cette clé, lui dis-je en faisais tourner dans mes mains le petit objet. »
Un éclair de peur passa dans les yeux du féca quand il se rendit compte qu’il n’avait plus la clé, ni le double qu’il cachait dans sa botte.
« Je me suis assuré que l’unique double qui a été fabriqué sois en ma possession. D’ailleurs mon maitre comme vous l’avez demandé le maitre serrurier qui a fabriqué ce coffre est en train de nager dans les égouts avec de jolies bottes en fers. »
« On viendra s’assurer que je suis encore en vie si je ne me montres pas, s’exclama-t-il. »
« Sauf si votre fidèle serviteur dit que vous ne voulez recevoir personne tant que vous n’avez pas fini de ranger votre coffre, raillais-je. Et de toute façon il ne faudra que quelques heures pour que tout l’oxygène soit consommé. Ce ne sera pas rapide, mais tu y passeras. »
D’un geste vif je refermais la porte du coffre en entendant les cris et les malédictions du féca, après avoir lancé hors de sa portée la potion, le très étourdi Scoot ayant sortis par erreur les échelles qui permettaient d’accéder aux étagères supérieures du coffre.

Il fallut attendre trois jours pour qu’une escouade de gardes, inquiètes de l’absence de manifestation du féca viennent dans la résidence. La potion d’incendie avait fais son effet, et ce fut un cadavre bleuâtre qu’ils retirèrent de la salle des coffres. Ils trouvèrent aussi le cadavre d’un enutrof, poignardé, sûrement Scoot son valet déduisirent-ils. Le conseil passa sous silence deux faits : la présence d’une plume de corbac dans la main du féca et la disparition d’un nombres importants de parchemins du coffre du féca, historiquement gardien de nombreux secrets. Je supposais qu’Oto Mustam allait cherché à me dépouiller de ces parchemins, mais il allait apprendre que avec moi rien n‘était acquis.
En arrivant dans ma demeure à Brakmar, je raillais un nom de plus sur la liste. Plus que 10.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeLun 28 Avr - 15:44

12 Cadavres : Tefou

La ménagerie de la tour du conseil de Bonta était la plus grande du monde des Douze. Dans la guerre les opposants à la cité noirs, les disciples de Jiva Menalt et Pouchecot usait de tout les moyens disponibles. Cela allait des tofus et autres pious messagers, aux dragodindes servant aux guerriers, mais aussi de lourds craqueleurs pour transporter les plus lourdes charges ou bien des meulous et autres kanigrous pour patrouiller autour de la cité à la recherche d’espions à la solde des démons. Ou bien de traîtres… .
Tefou traversa les enclos de la ménagerie, l’œil aux aguets. Le moindre détail était impitoyablement signalé et la légion de palefreniers en prenaient pour son grade. Box mal nettoyé, mangeoire vide ou bien matériel mal rangé, rien n’échappait à Tefou. L’armée blanche devait avoir les meilleurs créatures à leurs services. Il passa devant la grottes des scorbutes dont les glandes à poison étaient très appréciés pour la création de poison.
« La garde est-elle bien présentes devant l’enclos, demanda Tefou. »
« Oui Monseigneur, répondit Senate, son second osamoda. Même si cela ne semble pas très utile voir même dérangeant pour la brigade. »
« Dit leur que s’ils n’apprécient pas de travailler ici, ils peuvent toujours demander leurs mutation dans un autre corps de l’armée, lâcha froidement le maître des lieux. »
« Bien sur que non maitre, s’empressa de répondre le second. »
Tefou savait qu’être admis ici était un honneur des plus enviés chez ceux de sa race. Le maitre Osamoda avait réussi à faire de la ménagerie de Bonta l’élite de l’élevage de créature de ce monde, et il comptait bien que cela continue. Dans un silence religieux, l’osamoda continua son inspection, passant devant l’enclos des bouftou de garde, si efficace que même le temple féca d’Amakna en avait demandé quelques têtes. D’un regard appréciateur il jaugea du regard le travail de Lobtiba, l’un des rares non-osamoda a avoir réussi à être intégré dans la ménagerie.
« Il faudra penser à les mener aux pâtures au sud de la cité, conseilla le conseiller Osamoda. Même s’ils ont une belle prestance, je pense que les faire brouter à l’air libre leur donnera des réactions plus nerveuses et un meilleur allant. »
Tout ces disciples acquiescèrent, bien peu avait acquiert la sagesse et les connaissance encyclopédiques du maitre des lieux. La rumeur disait qu’il avait même poussé sa soif de connaissance jusqu'à aller infiltrer la bibliothèque de Brakmar pour y dénicher quelques secrets. Le conseil fasse à l’efficacité du dresseur avait pardonné cette très dangereuse excursion, qui d’ailleurs avait mystérieusement coûté la vie de l’ancien maitre de ménagerie. Tefou sourit en repensant à cette mission, qui était loin d’être aussi secrète et dangereuse que la rumeur laissait croire, il s’agissait plus de trouver un accord avec les brakmariens pour empêcher que les éleveurs du village des koalaks ne développe un élevage indépendant. Enfin, après la mort de Reffo, bien peu de personnes le savaient, à par ceux qui avait volé une partie des parchemins du féca. Cette idée troublante continua à secouer les pensées du maitre fouetteur, malgré le bourdonnement de questions et de demandes que sa troupe le bombardait. Certes son habitude lui permettait de répondre sans avoir a y réfléchir de manière consciente. La lassitude le saisit, surtout quand il pensa aux dindes qu’il allait devoir sacrifié pour une nouvelle traque contre l’enutrof renégat, celle y partant ayant la fâcheuse tendance de jamais revenir, comme leurs chevaucheurs d’ailleurs.
« Messieurs, vaquaient donc à vos activités, je m’occuperais de l’inspection de l’enclos des dindes de patrouilles seul. »
Aucun ne dit mot où n’éleva d’objections, à l’instar de leur dieux, Tefou avait parfois besoin de solitude, chose au combien rare au vu de sa fonction de maitre de la ménagerie de la cité blanche. Sans bruit, il entra dans l’enclos des dragodindes, flattant l’encolure des bêtes.
« Il est dommage mes belles que ça soit votre dernier temps de repos et de sérénité avant de courir à la mort à la recherche d’un renégat. »
« J’essaie en général de ne pas les blesser mais en combat cela se révèle difficile, clamais-je sourdement. »
« Arylan, marmonna l’osamoda en tentent de me trouver. »
« Tuer ces bêtes innocentes me répugne, cela m’abaisse à votre niveau, vous qui n’avait pas hésité à sacrifié d’innocents serviteurs afin de garder les mains propres et la tête haute dans cette guerre. »
« Je n’ai jamais voulu votre sacrifice, dit Tefou. »
« Comme je ne désires pas le votre, vous êtes un brave type, qui traite honnêtement ses créatures et ses serviteurs, malheureusement ce n’est pas le cas de tous, dis-je. Mais la vengeance est ce qu’elle est. »
« Tant que mes créatures ne sont pas tués ou blessés, dit l’osamoda. »
« Je ferrais mon possible dans l’avenir dis-je. »
Le foin des dindes s’enflamma comme de l’amadou, et je m’assurais que l’entrée de la caverne était inaccessible à l’osamoda. Les dindes commencèrent à s’agiter, et la première fée d’artifice qui éclata finit par les rendre terrifié. Au milieu de la masse compacte de créatures affolées, j’entendis le cris étouffé de l’osamoda qui venait de se faire piétiner impitoyablement par les créatures qu’ils chérissaient tant. Me rappelant de ma promesse et voyant les flammes commençaient à lécher le flanc des dindes, j’ouvris la porte de l’enclos, les laissant s’échapper, mais dispersant aussi des escarbilles enflammés dans toute la ménagerie. Immédiatement les aides du vieux osamoda libérèrent les créatures et éteignirent le début d’incendie. Il leur fallut quelques temps pour retrouver le corps de leur maître, mais je le su aux grands cris qu’ils poussèrent.

Un nouveau nom de barré sur ma liste, un pas de plus sur le chemin de la vengeance, même s’il me semble bien dur et triste parfois.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeLun 28 Avr - 15:44

12 Cadavres : Meuneve


Beaucoup croyaient que les conseillers de la cité blanche passaient l’essentiel de leur temps dans la dite cité d'albâtre. Bien que la plupart de mes actes de vengeance eut lieu dans la dite cité, je passais beaucoup de temps à surveiller les allés et venus des conseillers dans les autres villages. Pandala neutre les attiraient, car siège d’âpres négociations en vue d’aligner les autres villages sous une seule et même tutelle. Après toute ces années, je sais que ces efforts étaient vains, et qu’en général ils servaient de couvertures à des escapades moins avouables ou à de longues tractations avec les seigneurs de guerre Brakmarien. Meneuve n’était pas de cette engeance là, la sadidette passait tout son temps « libre » à l’orée de la forêt des Abraknydes. Ce fut là que je l’assassinais, à l’instar de ces autres confrères, mais pour une fois, je ne fus que le guide vers la mort, pas la mort elle même.
« Arylan le renégat, dit-elle d’un ton neutre. »
Contrairement aux autres conseillers elle avait dit ça sur un ton neutre, loin de la colère et de la haine dégoulinante que m’affligeait mes autres victimes.
« Meuneve, dame sadida du conseil de la cité blanche, lui répondis-je. »
« Vous savez que je ne mourrais pas sans me battre, continua-t-elle sur le même ton. »
J’haussai les épaules et m’enfonçais dans la forêt sans mot dire. La sadidette avait toujours était d’un tempérament curieux, et j’allais jouer de cela. Je m’enfonçais dans les sombres ténèbres de la forêt des Abraknydes. Sans un mot je dépassais la cahute des mages, mon regard noire faisant disparaître les quelques trainards. La nuit tombait rapidement, et tout ceux qui avait un minimum de jugeote allait s’empresser de rejoindre les cités avoisinantes à la douce sécurité et bruyante animation des tavernes. Malgré cela, la sadidette me suivait toujours, ayant toutefois pris une arme pour me rappeler qui j’étais. Il me fallut un peu de temps et quelques détours pour atteindre la clairière, d’une part je n’étais pas aussi doué que Talion, le sram forestier pour progresser dans ce genre de milieu et d’autre part je souhaitais quelques peu dérouter ma suivante, au cas où la créature qu’il l’attendait ne remplissait pas son œuvre, même si j’en doutais. Je m’assis sur la souche au centre de la clairière, alors qu’elle restait pétrifié à son orée.
« Comment avez-vous su, demanda-t-elle d’un air effaré. »
« Il semblerait que ma mésaventure fut arrivé à de sylvestres oreilles, qui ont eu l’idée de me proposer un petit boulot simple et efficace. »
La sadidette resserra son emprise sur son arme, mais au fond elle savait l’utilité de son geste.
« Nous devons tous assumer nos actes, dit-elle. »
« Oui, répondit une voie grave et profonde. Nos actes et nos paroles doivent être assumer, jusqu’au bout, jusqu'à la fin. »
La sadidette me regarda d’un air de vierge que l’on sacrifiait.
« Je n’ai qu’une parole, continua la voie. Je croyais que toi aussi et qu’après t’avoir aidé tu aurais tenu ta promesse. Mes tes séides au soi-disante ailes blanches continuent à massacrer les miens, malgré tes promesses. »
Un sifflement aigu suivis d’un bruit mat se fit entendre. Quand je me tournais vers la sadidette, je ne vis que son cadavre allongé, du sang coulant de sa bouche.
« Une si belle chose, comme c’est dommage, marmonnais-je. »
« De nombreuses belles créatures meurent par sa faute, marmonna l’abra ancestral qui sortit de l’orée du bois. »
La nuque de la sadidette craqua quand une lourde racine se posa sur elle. Je mis une plume de corbac dans sa main et regarda le cortège funéraire d’abraknydes l’emmenait. Un nouveau nom de rayé, un pas de plus.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeLun 16 Juin - 18:52

12 Cadavres : Merhalzeim : partie 1 : La symphonie du mort



« Arylan, j’ai une question a te poser, déclara sans ambages Oto Mustam. »
Je regardais le brakmarien d’un air soupçonneux, il était plutôt du genre tortueux quand il cherchait des informations. Le double visage du soldat avait déconcerté plus d’un, passant du serviteur dévoué, cruel et sournois de Djaul au vieux soldat blasé, tentant d’apprendre aux jeunes recrues comment se débrouillé dans une guerre enlisée depuis bien des éons. Je devais bien avoué que l’attitude d’Oto m’étonnait, notre relation étant un mélange de manipulation, d’admiration et de haine de l’autre, mais je décidais d’être honnête avec lui, chose bien rare dans cette sombre cité.
« Si je peux je le ferrais, dis-je après un instant de réflexion. »
« Comme a-t-on habitude, tu ne donnes rien sans avoir quelque chose pour compenser, railla le brakmarien. Enfin bon, ce n’est pas le sujet n’est-ce pas. »
J’inclinais légèrement la tête, attendant que le vieux soldat me pose sa question.
« Comment comptes-tu tuer Merhalzeim, l’eniripsa du Conseil de Bonta la maudite ? Malgré tes talents au combat et pour les décoctions les plus dangereuses, je ne pense pas que tu le puisses, à moi que tu ne souhaites raser Bonta dans son entier pour le vaincre. »
« Tu sais que je ne ferrais jamais ça, crachais-je au visage du brakmarien, qui sourit en buvant une gorgée de la bière de Sufokia que je venais de ramener en douce à la cité sombre. C’est aux maudits conseillers de Bonta que j’en veux, pas au troupeau de boufous qui les suit aveuglément pour l’atelier du boucher. »
« Et c’est bien pour ça que tu ne seras jamais plus qu’un bon meneur d’hommes, mais pas un chef, marmonna le soldat. Il faut faire des sacrifices pour atteindre ses objectifs. »
« Comme sacrifier ceux qui vous ont fidèlement servi, au péril de leurs vies de de ceux qui leur sont chères, disais-je. »
« C’est vrai que j’avais oublié que tu n’étais qu’un des joujoux abandonnés par les Bontais, soupira Oto. »
« En effet, disais-je en tirant ma chaise. »
Oto m’attrapa lestement le bras et me regarda droit dans les yeux.
« Et si je te dis que j’ai un moyen pour tuer celui qui se croit le moins en danger de tous. »
Je me rassis prestement et vis alors une grande silhouette encapuchonnée prendre place.
« Je vois que tu es synchro pour tes effets de manche Oto, raillais-je. »
« Oto Mustam semble bien vous connaître, dit l’inconnu. »
« Et a qui ai-je l’honneur, demandais-je d’un ton bougon. »
Le nouveau venu enleva sa capuche, révélant le visage d’un homme n’ayant pas choisis de Dieux au chignon de cheveux bleuâtres serres.
« Arylan, je te présentes Otomai, un alchimiste très doué, qui un jour je pense changera la face du monde. »
Je notais le tressaillement de l’alchimiste à la phrase du brakmarien.
« Otomai, je te présente Arylan, soldat d’élite de Bonta déchue, poursuivant sa vengeance contre ceux qui l’ont trahi. »
L’alchimiste me regarda longuement.
« Alors c’est vrai, les morts de 5 conseillers bontais est de votre fait et pas d’accidents et autres ruses sournoises venant de Brakmar, s’étonna-t-il. »
J’acquiesçais, n’estimant rien à avoir a rajouté à la présentation d’Oto.
« Je pense avoir trouvé la faille pour vous aidez à vous débarrasser de ce fichu eniripsa qui vous pose problème à tout les deux, continua Oto. »
« Me dit pas qu’après la défaite cuisante qu’il a infligé à vos hommes tu ne souhaites pas sa mort, le coupais-je d’un ton badin, tout en me demandant ce que l’eniripsa avait fais à l’alchimiste pour qu’il veuille s’en débarrasser, sûrement quelque chose en rapport avec la présentation ronflante qu’Oto avait fait de lui . »
Le soldat me fusilla du regard, et continua comme si je n’avais rien dis.
« Physiquement, le tuer demanderait des moyens que nous ne pouvons vous accordez, par contre, détruire son esprit serait envisageable avec une personne possédant la verve et les informations nécessaires. »
« Et comment comptes-tu l’approcher suffisamment pour « détruire » son esprit, le coupais-je de nouveau. »
« C’est là où notre cher Otomai intervient, me répondit Oto d’un ton glacial car n’étant pas habitué à une telle latitude de comportement de la part d’un de ses séides. »
L’alchimiste s’agita sur sa chaise et se pencha vers nous.
« Comme vous l’avez justement fait remarquer Arylan, approcher l’alchimiste n’est pas une mince affaire, sauf si vous êtes sous la forme invisible d’un spectre. »
« Un spectre ne peut communiquer ni interagir avec un vivant, de plus cela demande le décès de la personne, grognais-je. »
« Certes, sauf si cet état est provoqué par un digne représentant de l’alchimie, jubila le grand échalas en sortant une potion ambrée. Grâce à cette potion, vous serez transformé en spectre, mais vous pourrez interagir avec le monde extérieur, et nous pourrons communiquer avec vous. »
« Et que devient mon corps pendant ce temps là, demandais-je. Et combien de temps dure l’effet de la potion ? »
« Pour l’effet de la potion, ce n’est pas un problème, il faut une contre potion pour que le spectre regagne son corps d’origine, répondit l’alchimiste. Par contre pour votre corps le problème est un peu plus épineux. Il restera là où vous avez absorbé la potion, tant que votre esprit ne le regagne pas, par contre il se peut que si votre esprit reste trop longtemps hors de votre corps, celui-ci s’affaiblisse. »
« En combien de temps ? »
« Je n’ai malheureusement aucune idée, les tests que j’ai réalisé étaient sur des périodes courtes, répondit l’alchimiste. »
Je regardais la potion, puis Oto Mustam qui restait étrangement silencieux.
« Je suppose que tu garderas mon corps et que tu me fourniras les informations adéquates pour m’occuper de l’eniripsa, dis-je au brakmarien. »
« Je ne voudrais pas perdre un soldat de ta qualité, dit-il en guise de réponse. »
Je pris la potion et la regarda un moment.
« Je suppose que je ne pourrais pas approcher mon corps de la cité blanche. »
« Ca serais un risque inutile, mais après tout c’est ton corps, railla Oto. »
Je pris la potion et l’avala d’un trait, sous les regards d’Oto Mustam et d’Otomai. Un froid glacé m’envahit.
« Merhalzeim, la mort vient te rendre visite, dit Oto, alors que je m’éloignais lentement en flottant. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeLun 16 Juin - 18:53

12 Cadavres : Merhalzeim : partie 2 : Mortels regrets


« Merhalzeimmmmmm. »
L’eniripsa soupira en entendant la voix lugubre susurrer son nom alors qu’il pénétrait dans sa luxueuse maison du quartier de la milice de Bonta.
« Arylan, cracha-t-il d’un ton plein de dégout. Je croyais que tu avais fini par me lâcher les potions en te rendant compte que tu n’arriverais rien avec moi, sale traitre. »
Le spectre flotta mollement en se direction, avant de croiser les bras. Contrairement aux spectres que l’on rencontrait habituellement, Arylan avait gardé une forme vaguement reconnaissable, et il réussissait à communiquer avec les vivants, au grand dam de l’eniripsa qui n’avait pas connu une nuit de sommeil tranquille pendant plusieurs mois.
« En effet grommela-je, tu es bien plus insensible que je le croyais. »
« Je suis un disciple de la déesse eniripsa, je passe mon temps à voir des tripes et des boyaux à l’air, cela tend à rendre insensible. »
« Je ne pensais pas à ce genre d’insensibilité, répondis-je. Je pensais plutôt à la personne qui abandonne à une mort certaine sa disciple la plus brillante, qui d’ailleurs n’était pas qu’une disciple. »
« Je te l’ai déjà dis, je n’ai jamais couché avec Valium, gronda-t-il, ses ailes vibrant sous la colère. »
« Oui, mais par contre avec sa mère qui t’a servi pendant des années, c’est une autre paire de bouftous, insinuais-je. »
« Comment le sais-tu, s’exclama-t-il. »
« Elle le savait, et elle me l’a avoué sur l’oreiller, dis-je d’un ton badin, me régalant de son air offusqué à l’évocation des plaisirs charnels que lui et sa fille illégitime nous nous étions offert. »
« Tu l’as pervertis, sinon elle aurait survécu à cette mission, chuchota-t-il. Je suis sur que tu l’as tué de tes mains. »
Dans un élan de fureur, j’engloutis son esprit de l’image de la mort de ma chère et tendre amie, tué promptement et efficacement par Sélénia, la sramette qui m’avait par la suite sauvé la vie. L’eniripsa vacilla quelques secondes, avant de se reprendre.
« Nous devions le faire, son sacrifice fut noble et utile à notre cause. »
« Vous lui avez refusé tout les honneurs qu’elle aurait dû avoir explosais-je, en niant l’existence de notre mission et en nous reniant. Vous l’avez abandonné, victime de votre appétit de pouvoir. »
« Le conseil fait ce qu’il faut pour détruire la menace brakmarienne, ainsi que les traitres de ton genre, hurla l’eniripsa. »
« Pourtant, je suis loin d’être détruit, minaudais-je. D’ailleurs en parlant de destruction. »
Au fil des mois j’avais acquis suffisamment de concentration pour agir quelques peu sur le monde matériel, même si mes capacités étaient bien loin de mes capacités physiques. La porte de l’atrium qui menait à la salle à manger de la maison de l’eniripsa s’ouvrit en grinçant. Il devint livide en voyant le spectacle de sa femme, de sa maitresse et de sa fille unique toute les trois pendus.
« Noooooooon, hurla-t-il en se jetant à leurs pieds. »
« Contrairement à toi, les 3 femmes de ta vie sont sensibles à leurs remords, dis-je d’un ton froid et implacable. L’une regrette d’avoir laissé dans l’ombre son amour et le fruit de cet amour, elle fut la première à succomber. »
L’eniripsa caressa doucement le visage de sa maitresse, décrochant son corps et l’étendant au sol, essayant vainement de la ressusciter avant qu’il n’aperçoive la fiole de venin de scorbute à ses cotés.
« Je me suis assuré que ça ne sera que des cadavres froid et sans vie que tu allais trouver, j’ai entendu dire que ce venin empêchait l’action des sorts de soins de ta race. »
Il me foudroya du regard, se rendant compte qu’il ne pouvait pas les sauver.
« Ta femme, elle, fut dévoré par la révélation de tes nombreuses conquêtes et de ta fréquentation assidue du domaine des catins, il ne lui fallut que quelques instants pour décider de mettre fin à ses jours, surtout quand je lui ai suggéré que c’était le meilleur moyen de se venger de toi. Il me semble que c’est elle qui a lacéré le corps de ta servante. »
« Et ma fille demanda-t-il. »
« Tu vas te faire mal pour rien, je ne vais pas en ajouter, tes actes viennent de les tuer, disais-je. »
« DIT LE MOI !!!!!!!! »
Il sortit sa baguette et un puissant jet de flamme jaillit de l’éther, frappa la porte derrière moi et faisant fondre le battant. D’un air nonchalant je me déplaçais, me positionnant face à l’autre porte de la salle.
« Dit le moi, minable traitre, infâme chien de Brakmar, hurla-t-il de nouveau. »
La baguette s’ajouta encore, et d’un tir bien précis, bien qu’involontaire, le soigneur scella la seconde sortie de la salle. Face à mon silence, sa fureur augmenta, et il continua de balancer de longs jets de flammes dans la pièce, déclenchant un incendie, grâce aux potions dissimulés un peu partout.
« Dit le moi, finit-il par sangloter. »
Les flammes roussissaient toute la pièce, et la chaleur devenait insupportable, faisant fondre les couteuses reproductions des statues de l’ile de Moon de Merhalzeim. Je m’approchais à coté de lui et lui susurra à l’oreille.
« Ta fille, il m’a suffit de lui révéler que tu n’avais jamais voulu d’elle et que tu la mésestimais. »
« Mais c’est faux, dit-il lugubrement. Comment a-t-elle pu croire ça ? »
« Elle n’aurait jamais cru que son père avait une fille cachée qu’il a sacrifié pour cette cité, ni qu’il fréquentait assidument les filles de joies, lui dis-je. Une fois ça d’acquit, plus rien ne lui semblait impossible. Je suis même sur que j’aurais pu lui faire croire que tu étais un disciple caché de Rushu. »
« Ordureeeeeeeeeee. »
L’eniripsa tenta de m’atteindre, mais il me traversa.
« On se retrouvera en enfer et j’aurai l’éternité pour me venger, hurla-t-il. »
Une fée d’artifice monta en grondant dans la cheminée.
« Pile dans les temps, dis-je. Et de plus, crois-tu que je finirais en enfer, j’ai réussi à ma mission, il est temps que je réintègre mon corps. »

Oto Mustam regarda la fée monter au-dessus de Bonta et il fit signe à ses hommes. Même si ceux-ci étaient nerveux d’être aussi prêt de Bonta et de convoyer le cadavre d’un enutrof, renégat imprévisible de la cité blanche, ils obéirent et lui versèrent la potion concoctée par Otomai. Des volutes de fumées jaillirent d’une maison de Bonta, avant qu’elle s’embrasse littéralement en quelques secondes, s’effondrant dans les minutes suivantes dans un déluge d’escarbilles. L’enutrof crachota et toussa en s’éveillant.
« Je vois que ta mission a fini par réussir, observa Oto Mustam. »
Je fis jouer les muscles endoloris de mon corps. Mon corps s’était affaibli pendant ses longs mois d’inactivités et il sentait la viande rance.
« En effet, mais je pensais pas que ça me couterait aussi chère physiquement. »
« L’alchimiste t’avais prévenu, minauda-t-il. »
« Comme si j’avais le choix, marmonnais-je. »
« Mais ne t’inquiète pas, une fois que tu auras religieusement rayé ce nom de cette liste, tu pourras t’exercer en faisant quelques menus missions pour moi. »
Je soupirais, en pensant aux futiles quêtes que le brakmarien allait me donner, autant pour m’humilier que pour faire progresser sa cause, seul moyen qu’il avait de me contrôler quelque peu.
« Tu sais quoi lui dis-je, je vais d’abord rendre visite à ce vieux filou de Kraddock à Madrestam, je suis sur qu’il pourra me renseigner sur l’alchimiste, j’ai quelques remarques à faire sur sa potion. »
Je sifflais Shadow, qui avait pris ses quartiers dans les environs. Ma monture, toujours fidèle arriva et caressa sa tête contre mon épaule. Après avoir flatté son encolure squameuse, je partis en direction de la cité portuaire, laissant Otot et ses seides repartirent vers Bonta.
« Oto, je serais toi je me méfierais, il y a une patrouille à l’ouest qui vient vers vous. »
Sans mots en plus, je lançais au galop ma monture.

Plus que 8 .
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeLun 16 Juin - 22:20

Super "saga" si je puis l'appeler comme ca. C'est bien écris, histoire interessante, etc...Smile Bravo a toi cheers
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:52

12 Cadavres : Sionour

La cité côtière de Madrestam, port niché aux pieds des remparts du château d’Amakna. Le nom et la description pour les citadins de Bonta ou de Brakmar sonnaient bien, mis la réalité était bien différente. Madrestam était le repère de pirates et de malandrins de tout poil, que même les habitants de la peu regardante Sufokia avait rejeté. Qu’un tel rassemblement de rebut du monde des 12 puisse prospérer au pied du château du soit disant roi de cette partie de la contrée montrait bien la déchéance de se soi-disant seigneur. Tout n’était qu’un amas de maisons de marins mal construites et d’échoppes répondant aux besoins, plus ou moins moraux de tout ce petit monde. Il n’empêchait que l’endroit était l’idéal pour les affaires que son nouveau maitre menait.
Après la mort de Merhalzeim et l’expédition ad patres de quelques mercenaires bontais, j’avais fini par me mettre au vert, et l’organisation qui rodait aux confins de ma perception depuis quelque temps m’avait contacté. Non que son existence m’étonna, une personne un tant soit peu informé ne pouvait que douter de l’existence de ce groupement, qui agissait à l’instar de bien d’autre pour son propre intérêt. Mais contrairement aux autres, ils ne cachaient pas cette envie de pouvoir, en faisant même leur leitmotiv. Je soupçonnais même avoir croisé certains de ses membres dans les rangs de la cité blanche. Cela faisait maintenant quelques années donc que j’agissais pour cette nouvelle et dangereuse famille, usant de mes connaissances et de mes capacités pour mener à bien ses objectifs. J’avais appris même quelques nouveaux talents, les connaissances que cette confrérie avait amassé dépassait de loin celles auxquelles j’avais accès à Bonta ou Brakmar. La sramette à coté de moi s’agita.
« Ne serait-il pas temps d’y aller, notre contact ne va pas rester à nous attendre toute la journée, remarqua-t-elle d’un ton froid. »
Je ne puis m’empêcher de sourire. Froide et efficace, tel était les premières qualités qui m’avaient intéressé chez elle. Que je demande au conseil de pouvoir l’évaluer avait étonné mes supérieurs, si une telle chose était possible. En effet ils me suivaient depuis bien longtemps avant même mes déboires avec le conseil de la cité blanche et ils pensaient que plus jamais je n’entrainerais quelqu’un pour une cause. Elle était un véritable diamant noir en combat, froide, impitoyable et efficace à l’extrême. Son esprit tortueux demandait encore d’être entrainé hors de l’arène d’un combat, mais le conseil nourrissait de grands espoirs à son encontre, que ça soit une bonne ou une mauvaise chose pour elle.
« Nous allons nous y rendre, ma jeune disciple. Etre à l’heure avec ce genre de malandrins montrerait que nous sommes pressés, et ils se feraient un plaisir de monter les enchères, et je ne pense pas que nos maitres ne souhaitent payer le prix fort. »
« On peut toujours avoir cet artefact gratuitement, susurra la sramette. »
« Ma chère Ombre Nocturne, ça serait ennuyeux à long terme, ses personnes, aussi désagréable soient-elles ont accès à des choses dont nous ne pouvons nous espérer nous emparer actuellement. Un mort ne nous nuira pas, mais il ne nous apportera rien non plus. »
La sramette opina du chef et elle s’enfonça dans la cité grouillante à sa suite, écartant d’un regard de glace tout les marchands à la sauvette, faux devins et vrais menteurs qui se trouvaient sur leur chemin. Arrivé à une intersection, je vis un être qui me rappela ma vengeance.
« Sionour, maugréais-je d’un ton glacial. »
« Ce n’est pas notre mission, me rappela ma disciple. »
Le regard que je lui lançais la fit taire, on aurait presque pu croire que je l’avais impressionné par mon ton hargneux ou mon rictus haineux, mais la connaissant je me doute qu’une telle chose soit possible. Le sram lui ne nous avait pas repéré, il était bien trop occupé par le maquereau qui lui présentait sa marchandise, de jeunes et sensuels jeunes femmes, à l’attitude peu farouche.
« Et dire que je croyais les srams suffisamment froid pour ne pas baisser leurs gardes face au lucre, marmonnais-je. »
« Les bons srams en sont capable, mais les plaisirs de la chair ont toujours été le point faible de celui-là, dit-elle. »
« Je vois que tu es bien informé, la félicitais-je. »
« Il vaut mieux savoir qu’elles seront les cibles que je serais amené à éliminer en étant à vos cotés. »
« Et tuer sans un contrat ne te dérange pas, demandais-je tout en gardant ma cible en vue du coin de l’œil. »
« La vengeance est un contrat, et la votre est connu de tous. »
Je me retournais, et compter le nombre de filles dans l’ombre que le maquereau souhaitait présenté à ma cible. Nous avions le temps, largement. Le murmure à coté de moi me fit revenir à des idées plus plaisantes, quoi que lié à mon observation.
« Traitre, hurlais-je. »
Sionour se retourna et dans un instant d’effroi me reconnut. Il voulut s’enfuir, mais le piège d’immobilisation lancé par Ombre Nocturne le paralysa aussi surement qu’une mare de gelée royale. Je le regardais, et d’un geste négligent envoya une rafale de pièces sur la poutre faible du bâtiment le surplombant. Un craquement de mauvais augure se fit entendre, et la façade du bâtiment bascula. Je sortis le boomerang d’un koalak sanguin que j’avais dans mes affaires et l’enduit d’une de mes dernières créations. Le sifflement aigu fut la dernière chose que Sionour entendit, le boomerang le frappant à la tempe et le poison fulgurant liquéfia littéralement le sram, ne laissant de lui moins qu’une flaque de pot de chambre. Le batiment s’effondra en grondant, enterrant les restes de ma cible et le boomerang s’embrassa en revenant vers moi, disparaissant dans un nuage de flammèche avant d’avoir fait la moitié du trajet retour.
« Je suppose que vous avez moults autres utilisations pour ce genre de boomerang, me demanda ma disciple. »
« Vu que notre cible avait presque réussi à sortir de votre piège mon enfant, je pense que vous avez encore du chemin à parcourir avant que je vous révèle mes petits secrets. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:54

12 Cadavres : Bayley

La nuit était tombée sur le village central de l’ile de Pandala. Après une dure journée, les tonneaux de bières s’écoulaient à flot afin que les solides habitants de l’ile puissent se reposer et prier leur déesse. La prière de l’apai-roho était sacré pour tout pandawa et les disciples de la chopine se faisait un honneur de pratiqué le rituel avec un art consommé. Enjambant quelques poivrots endormis, tout les disciples des Dieux du monde des 12 n’avait pas la robustesse des pandala, enfin en tout cas pas au niveau de l’estomac, je me faufilais en direction des plus belles bâtisses du village. Portée par le vent, j’entendis quelques exclamations venant d’Airdala, un des villages de l’ile. Apparemment, quelques aventuriers avaient pensé que le rituelle tenait à l’écart de la défense du village les disciples de l’ile qui y était assigné. Grave erreur, cela ne ferrait que les rendre plus hargneux. J’approchais du quartier aux résidences les plus luxueuses, usant des taillis de bambous et d’autres plantes locales pour progresser furtivement. Quoi que, m’éloignant du centre du village et de la sacro-sainte taverne, je ne risquais pas de rencontrer grand monde à cette heure. Des accords de musique provenaient d’une des maisons proche de mon objectif. Arrivé à l’intersection qui marquait le début du quartier de la goutte d’or, je m’enfonçais dans un taillis épineux et tira sur l’anneau d’une trappe au sol. Il m’avait fallu près d’un mois d’observation pour trouver la sortie secrète de la maison. L’un des avantages de la guerre permanente autour des villages côtiers de l’ile était que toutes les résidences possédaient une ou plusieurs sorties discrètes permettant aux résidents de fuir discrètement les exactions de la soldatesque venant de prendre un village aux mains de l’ennemi honni, certaines se rejoignant entre elles pour former un véritable dédale dont la plupart des aventuriers du cru ignorait jusqu'à l’existence. Que cette issue de secours deviennent une porte d’entrée pour quiconque avait la ruse de la découvrir n’avait pas effleuré Bayley, le pandala du conseil de Bonta, contrairement à cette vieille racaille d’Oto Mustam qui avait un souterrain de sortie aussi dangereux que salutaire.
« Quoi que, ça oblige Oto de sentir toute le danger d’une fuite, donc d’un échec, dis-je à voix haute en m’engouffrant dans le tunne l. Ca se trouve c’est Djaul ou bien un de ses seides qui ont installé les pièges. »
Je frissonnais en pensant aux disciples du démon, que Brakmar tolérait à peine à cause de leur caractère sulfureux et explosif. Quoi que c’était l’un d’eux qui m’avait donné l’accès à la maison qui me servait de pied à terre sur l’ile ainsi qu’au réseau de tunnel auquel elle était relié, menant à de nombreuses maisons, la plupart d’ailleurs à l’insu de leurs propriétaires. La lutte d’influence entre les hommes forts de Brakmar était bien connue, contrairement à celle de Bonta que les maitres de la ville tentaient vainement de masquer. Me retrouver au milieu de se tourbillon d’intrigues, d’alliances et de trahisons me plaisait guère, car je ne m’étais pas encore complètement renseigné sur le sujet, certains des membres de cette immense nœud d’intrigues cachant très bien leurs vices et autres petits secrets. La porte secrète menant à l’intérieur de la résidence du pandawa apparut. Elle s’ouvrit sans un bruit sur ses gonds bien huilés. Je me faufilais en silence dans l’immense cave à alcool, qui servait d’autel de prière aux pandawas de la maison. Comme je m’y attendais, seul le maitre s’y trouvait, il aimait la solitude de ses moments de communion avec sa déesse.

« Je me demande ce que ta déesse pense de celui qui a vendu les villages de son ile à la guerre, dis-je en m’approchant. »
Bayley se retourna et me regarda d’un air sombre.
« Des paroles qui sonnent d’une façon bien étrange dans la bouche d’un traitre qui massacre ceux à qui il a pourtant juré allégeance, répondit froidement le pandawa, montrant qu’il n’avait pas encore commencé les libations de l’apai-rorho. »
« J’étais fidèle à l’esprit de Bonta la Blanche, celle fondé pour s’opposer aux vices et complots de la démoniaque Brakmar, pas à un rassemblement de tyrans ne pensant qu’a augmenter leurs pouvoirs en se vantant de vertus dont ils sont totalement dépourvu. »
« Un bel argument qui ne cache pas ton ralliement à Brakmar, ou bien à de plus sombres puissances, railla le conseiller. »
« Je doutes que ceux qui sont tué par la soldatesque des cités ne voient la mort donnée par un disciple de Bonta plus lumineuse que celle donnée par un disciple de Brakmar, rétorquais-je. Je suis sur que les familles endeuillées par la chute de Feudala au profit de ta cité aujourd’hui partage mon avis. »
Le visage du pandawa s’affaissa et il s’appuya lourdement sur une des chambranles de sa cave.
« Comment fais-tu pour que j’entende encore leurs cris, hurla-t-il d’une voie suraigu. Vas-tu me rendre fou comme tu l’as fais pour Merhalzeim ? »
« Je ne crois pas avoir besoin de tout ça, murmurais-je. C’est on remord qui te fais entendre ses pauvres sacrifiés à la gloire d’une guerre stupide et meurtrière. Je me demande vraiment si ta déesse les trouvera à son gout. »
Bayley s’étala au sol, tel une flaque d’un alcool sirupeux et lourd.
« J’ai… toujours fais du…. mieux que…. je pouvais, mais… ils… sont tellement puissant… et attirant… . »
« J’espère pour toi que ta déesse partage ton point de vu, dis-je d’un ton froid. Adieu Bayley. »
D’un coup de pelle je fracassais le tonneau d’alcool le proche de moi, alors que d’un lancer de pièce habile je faisais chuter une rampe de chandelle. Le pandala regarda d’un air absent les flammes qui se dirigeaient avec gourmandise vers les tonneaux.
« Accepte les flammes de l’alcool, elles purifieront ton corps et ton âme, leur donnant la force et l’honneur de la déesse. Accepte les flammes de l’alcool, car elles sont les paroles de la déesse, ses désirs et ses récompenses... »
L’embrassement d’un autre tonneau couvrit le reste de la prière à la déesse du pandawa. Je sortis promptement ma potion de rappel et me retrouvait instantanément au zaap de l’ile. L’explosion de la cave m’accueillit, de grandes flammes multicolores montant au ciel avant de disparaitre aussi rapidement qu’elles étaient apparus, n’ayant pas réussi à embrasser d’autres matières.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:54

12 Cadavres : Ornello


Shadow s’ébroua lorsque la longue chevauchée prit fin. Au loin, là où le soleil commençaient à éclairer les plaines de Cania une cité se dessinait.
« Bonta la Blanche, lâchais-je d’un ton sourd. Cela faisait longtemps que nous ne nous sommes pas revu ma vieille amante. »
Une ecaflipette à la fourrure soyeuse et aux formes généreuses apparut alors, le vent jouant avec sa cape et dévoila une silhouette invitant à des plaisirs que la morale bontaise réprouve.
« C’est étonnant que tu parles de la cité comme une vieille compagne que tu retrouves après une longue campagne, remarqua la silhouette féline. Cela fait maintenant quelques décennies qu’elle t’a rejeté, à moins que ça soit toi qui l’as rejeté. »
« Tu sais qu’une belle femme peut rester longtemps en colère contre son amant favori, répliquais-je, resserrant ma cape pour me cacher du vent froid qui prenait un malin plaisir à s’infiltrer sous mes vêtements tout en pesant au nombre d’années d’exil qui dépassait même l’imagination de la jeune et jolie créature. »
L’ecaflipette hocha la tête. Je regardais Cat-Aline, maquerelle rouge qui dominait le commerce de la luxure à Bonta.
« J’imagine qu’il va falloir pas tarder à entrer en ville, maugréais-je. Même si je me demande bien pourquoi tu veux m’aider. »
« Les anciens membres du conseil bontais que tu n’as pas éradiqué ont quelques soucis concernant mon commerce, avec leurs grandes idées de moralité et de pureté de l’âme et du corps. Et je déteste ce genre d’ennui, surtout quand ceux qui me débinent tentent de profiter de mes filles par-devers moi. »
« Surtout quand cela touche les kamas sonnants et trébuchants que tes filles te donnent, raillais-je tout en profitant de la couleur qui montait aux joues de la maquerelle. D’ailleurs ça m’étonne toujours que tu aies tant de scrupule à parler de kamas plutôt que de luxure. »
Cat-Aline haussa les épaules, faisant voleter ces vêtements et révélant certaines parties charnues de son anatomie aux jolies rondeurs. Un tofu messager vint alors se poser sur son épaule.
« Bien, Djane vient de recevoir un hôte qui répond à nos désidereta, je pense pouvoir te faire confiance pour régler l’affaire avec doigté, dit la reine des catins. »
« Tant que tu me fais entrer sans problème, maugréais-je. »
« Bridget est en train de proposer des services a prix d’amis aux gardes de la porte sud, s’étrangla l’ecaflipette, tu pourras en profiter… »
Je fis claquer les rênes de Shadow, qui s’élança d’un bond, laissant seule ma complice d’un jour. M’infiltrant dans le flot de badauds qui remontait vers Bonta, je franchis sans problème la porte sud, les gardes brillant par leurs absences. Après m’avoir débarrassé de la main baladeuse d’un sram d’un coup bien placé de pelle, je pénétrais dans la cité blanche. Un mélange de mélancolie et de froide colère m’envahit. La cité blanche me paraissait toujours aussi belle et sereine malgré la trahison qu’elle m’avait infligée. Shadow inclina sa tête vers moi, sentant mon trouble.
« Avance ma belle dis-je, nous avons un rendez-vous à ne pas rater. »
La maison de Djane Mowo se trouvait au-dessus de la taverne de la Bagrutte, fraîchement et joyeusement ouverte lors de ma déchéance, la gueule de bois qui s’était ensuivit était digne de ce bon vieil Art Artigan. Il s’agissait maintenant d’une des grandes tavernes de la cité, aussi incontournable que la guerre avec Brakmar. Malgré la durée de mon exil, je dirigeais Shadow droit au but, ma mémoire encore fraîche. Ma dragodinde se mit instinctivement dans l’ombre du bâtiment, et attendit mon retour. J’entrais dans la taverne enfumée et bondée, louvoyant entre les gardes avinés et les aventuriers braillards.
« Les choses n’ont pas changé ici à ce que je vois, marmonnais-je. »
Je pris la direction de l’escalier menant à l’étage, montrant au videur de la taverne le médaillon qui m’identifier comme un des servants de la reine des catins et m’autorisant l’accès permanent aux filles.
« Fait attention, il y a un gros client là haut, maugréa le garde iop d’un air goguenard. »
« Ne t’inquiètes pas pour moi, je sais faire mon travail, dis-je d’un ton dégagé. »
Le garde me regarda d’un air peu amène et il m’ouvrit la porte sans rien ajouter. Je m’engageais sans bruit, tel une ombre, dans l’escalier. Aucune des marches ne semblait branlante ou grinçante mais je fis tout ce qu’il fallait pour être aussi discret qu’un pet de tofu. Alors que j’arrivais à la dernière marche, la porte s’ouvris à la volée, l’enutrofette me tirant violemment dans la chambre, m’empêchant de saisir mon arme en me plaquant contre le mur.
« Reste tranquille beau mâle me dit-elle. Ton adversaire n’est pas un souci. »
Au milieu de l’appartement remplie de dorures et de pierres dignes de la richesse d’enutrof gisait le corps sans vie d’Ornello, l’ecaflip. Une tache de sang noire s’étendait sous sa tête, sa main crispé sur la lame de son épée.
« Il a voulu jouer un peu trop avec sa grosse épée, car avec l’autre, il n’est pas très doué, et malgré mes avertissements répétés il n’a pas voulu cesser, j’ai donc du prendre des mesures. »
Elle attendit que je me sois détendu pour relâcher son étreinte. Elle alla alors jusqu'à son percolateur et le nettoya consciencieusement, enlevant les taches de sang. Je m’approchais du corps froid de l’ecaflip pour vérifié qu’il était bien mort.
« Dommage pour toi Ornello, tant d’effort pour te retrouver déjà tué, marmonnais-je. »
J’entendis Djane se rapprochait doucement derrière moi.
« Si tu veux beau guerrier, je peux te dédommager… . »
« Tu sais que je n’ai pas de quoi payé, et ce n’est pas dans la politique de Cat-Aline. »
« Et pourtant me susurra-t-elle a l’oreille, elle m’a demandé d’être gentille avec toi. »

Quelques heures plus tard, en filant vers la populeuse Astrub pour tirer de nouveau plan, un nom de plus fut rayé sur la liste.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:55

12 Cadavres : Timend

Le fourneau rougeoyait et crachotait sous l’action du soufflet. En son centre, le cristal semblait à peine affecter par la fournaise qui se déchainait autour de lui. La terre et ses trésors étaient le domaine des enutrofs et comme la majeur partie de ceux de ma race, je me faisais un plaisir de rendre honneur à mon dieu tutélaire en y extirpant et travaillant les joyeux que les ténèbres du sol avait à nous confier. Prenant des pinces délicates je retirais le joyau et l’observais avec attention. Aucune ligne de faille, aucune impureté ne venait l’entacher.
« De toute façon, je serais le premier averti si le cristal est de mauvaise qualité, dis-je à la créature encapuchonné à coté de moi. »
« Oui, la moindre imperfection, et l’ensemble de ton couteux bouclier implosera, laissant libre court à la furie de ce qu’il est sensé contenir. »
Le forgeur de bouclier tenait à son anonymat, depuis que j’avais fais circuler la rumeur du défi que je proposais aux forgeurs de bouclier de toute la contrée, je n’avais jamais vu son visage, même si cela ne m’avait guère empêché de l’identifier. Comme si un bout de toile était garant de l’anonymat, les seuls ne pouvant la trahir était les cadavres.
« J’ai confiance en mes capacités de mineurs, grognais-je en lui tendant le cristal. »
« Grand bien t’en fasse, mon apprenti te livrera ta commande dans une heure au lieu convenu, me dit-il. »
« Il a intérêt à être à l’heure dite, si tu ne veux pas que je te révèles que tu as travaillé pour un traitre, maugréais-je. »
Il n’était pas si bête que ça en fait, et il glissa sans bruit hors de l’atelier. L’heure passa et l’apprenti se présenta, apportant avec lui le bouclier que j’avais commandé à grands frais. Je le sortis de son paquetage et le regardais d’un œil attentif.
« Dit à ton maitre que je suis satisfait de sa commande, il trouvera le dernier versement à l’endroit prévu. »
L’apprenti, réalisant qui j’étais hocha la tête avec effroi et s’enfuit promptement. Ses pas allaient directement le conduire à la cérémonie rendant hommage aux xélors de l’ordre du Temps Plié où se trouvait Timend, le xélor du conseil de la cité Blanche. L’attente ne fut pas longue et un détachement de nabots à bandellettes apparut alors.
« Rend toi traitre à la cité Blanche, hurla un des soldats. »
« En ce jour d’hommage à l’ordre des chevaliers du Temps Pliés, j’exige que les vieilles traditions du Dieu au sablier soit respecté et que le chef de ce détachement m’affronte en combat singulier. »
Tous retinrent leurs souffles et se retournèrent avec l’air mal à l’aise vers Timend, leur chef. Celui-ci était connu pour son aptitude à se trouver en sécurité au début de chaque combat. Il me toisa longuement, calculant si la perte de crédibilité face à ce détachement d’élite serait récupérable sans devoir tous les tuer, chose dont il était incapable. Il finit par soupirer et fendit le bataillon.
« En hommage à mes glorieux ancêtres en ce jour de mémoire, je respecterais les vieilles traditions traitre, cracha-t-il. Même si par ton existence tu les déshonores. »
Il espérait que sa diatribe m’empêcherait de voir son sort en préparation. Je souris en voyant que je l’avais bien cerné, et son ralentissement, suffisamment pour légumiser une armée fonça vers moi. Alors que la vague blanchâtre d’énergie intemporel fonçait vers moi, je sortis mon bouclier, sous les éclats de rire des xélors qui se gaussait de ma stupidité. Jamais un bouclier ne pouvait arrêter un ralentissement envoyé par un xélor expérimenté. Seul Timend pâlit en voyant la nature du bouclier.
« C’est impossible, cria-t-il en tentant de se jeter sur le coté. »
Malheureusement pour lui, le ralentissement avait frappé le bouclier, et repartait directement vers lui et son bataillon, à la vitesse de l’éclair. Mon bouclier se brisa, des morceaux de bois et de cristal mordant ma chair et répandant mon sang. Pourtant la manœuvre avait fonctionné et le sort retourné et amplifié par le bouclier avait littéralement légumiser le xélor et sa troupe, les transformant en statue aussi impassible que la pierre des remparts de la cité blanche. Timend était figé au sol, un regard implorant et les mains croisés figé pour l’éternité.
« Ainsi finis-tu comme le lâche que tu es, à terre en implorant pitié alors que tes hommes sont encore debout, dis-je pour seul hommage funèbre. »
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:55

12 Cadavres : Gieraemo

Shadow mussa l’air en sentant les effluves fétides du marais que l’on appelait communément coin des boos.
« Ne t’inquiètes pas ma belle, je ne te laisserais pas patauger dans la fange de ce marécage, lui dis-je en la flatta dans le cou. »
Bien qu’elle fut bien dressé et m’obéissait sans broncher, savoir ce qui lui plaisait ou pas m’était utile pour ne pas me faire surprendre par une baisse de régime de la créature. Gérer une dragodinde était proche de gérer un compagnon d’aventure ou des apprentis braillards, et comme pour les disciplines précédemment cité, les maitres en la matière étaient rares. Le vent amena à nous un nouveau remugle fétide et j’arrivais à ma destination. Il existait peu de terrain dans ce marais permettant de creuser un tunnel convenable, pourtant certains avait réussi et le dédale qui s’étendait sous les tourbières avaient pendant un temps servi de refuge aux peuples d’Amakna lors des crises ayant secoué son histoire, comme l’assaut des démons. Mais avec une longue paix et une régence gentiment déliquescente, le souvenir de ce genre d’endroit c’était perdu. Mettant en place les vieilles runes de garde, j’entendis la porte caché menant aux souterrains s’ouvrir sans un bruit. Quand les enutrofs construisaient quelque chose, s’étaient du solide, pas une vulgaire gnognotte à iop. Je libérais Shadow de sa selle, lui donnant l’autorisation de vaquer. Je refermais sans bruit la porte du souterrain en voyant ma monture disparaitre dans les relents brumeux des marais tout proche. La reconnaissance du tunnel m’avait montré qu’il était en parfait état et jamais utilisé, enfin pas dans les derniers mois en tout cas. Il serpentait en suivant la veine de terre suffisamment compacte pour éviter qu’il ne s’affaisse de lui-même et disparaisse dans les marais. De nombreuses trappes dissimulées permettaient de remonter a différents endroits du marais et dans les alentours, je soupçonnais même qu’une des galeries menait au temple féca tout proche. Sans effort je retrouvais la trappe que j’avais marquée, indiquant qu’elle débouchait près de mon objectif. Je m’engouffrais dans le tunnel que j’avais creusé et lâcha dans la mare ténébreuse qui s’y formait le contenu d’un sac qui commençait à être rongé par endroit.
« Je vois que vous avez faim, dis-je à l’attention du tas noirâtre et grouillant qui se disperser dans l’eau. »
Puis sans bruit, je remontais vers la surface. La plaque qui dissimulait l’entrée de la galerie céda avec un peu de difficulté du fait de son poids qui empêchait le badaud insouciant de passer à travers et de se douter de l’existence du réseau de tunnel. Quand elle fut suffisamment écartée, j’envoyais au vol une douzaine de papillote de parchemin, qui se dispersèrent aux alentours en répandant la poudre incolore qu’elles contenaient. Ajustant mes armes, je sortis du tunnel, apparaissant par quasi magie au milieu des fondrières servant de bain de boue à ceux qui en connaissant l’existence. Enutrof était avec moi, car je sortis pile face à Gieraemo, la sacrieuse qui était ma cible du jour.
« Bontais, un traitre parmi nous, hurla-t-elle avant de tenter de s’approcher de moi. »
La boue autour d’elle et des autres bontais dans les environs semblait s’être figé, devenant aussi dur que le mortier des remparts du château d’Allister qui se détachait sur la plaine au loin.
« Qu’as-tu fais, éructa-t-elle, visiblement furieuse. »
« Il s’agit d’un composé d’algue, appelé agar-agar, on en trouve en quantité sur les plages de notre monde, lui répondis-je d’un ton docte. Une fois séché et pillé, l’extrait des algues adéquate à la propriété de solidifier n’importe quel mélange contenant de l’eau, le rendant aussi dur que de la pierre. »
« Et tu comptes nous tuer alors que nous ne pouvons nous défendre, dit-elle difficilement, le mélange de boue et d’eau solidifié la pressant de toute part. »
« Bien sur que nom, grognais-je. J’ai dû faire bien des choses pour me venger, mais il me reste l’honneur qu’i sied à tout guerrier, et tuer une proie sans défense me provoque toujours quelque scrupule, quoi que quand la situation l’exige. Enfin bref, ce ne sera pas ma lame qui vous tuera, mais les sangsues que j’ai apporté avec moi. J’ai entendu dire que cette mort était douloureuse, mais que vous autres disciples sacrieurs vénéraient la douleur comme un cadeau de votre déesse. Alors profite bien de ton cadeau. »
Je me retournais, ignorant leurs insultes et autres malédictions. Je du toutefois reconnaitre qu’ils étaient des durs à tuer et à souffrir, ils luttèrent longtemps et bravement contre une mort inéluctable. Quel dommage que l’effondrement de tout un ensemble de galeries cachés sus le marais eu ralentir les secours, qui auraient pu les sauvé à quelques heures près.

La liste s’amenuisait, dangereusement dirais-je. De touts les noms que j’avais écris, il ne m’en restait plus que 2. La fin de cette vengeance approchait, la haine serait consumé et je pourrais passer à autre chose.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 16:20

Du bon boulot qui a porté ses fruits , bravo Amatos
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeDim 6 Juil - 22:27

Excellent je me suis tout relu là^^tu nous reponds une autre histoire demain !!
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeMer 20 Aoû - 21:56

12 cadavres : Nirob.


Deux cadavres en sursis, Arylan approchait de son but. Dans la liste de ses ennemis, il avait désigné Nirob comme sa prochaine victime.

Nirob était un crâ averti, un chasseur invétéré. Son goût immodéré de la traque se reflétait également de par son sens de la séduction. Mais il préférait les jeunes hommes aux jeunes femmes. De plus il avait un certain talent pour la politique. Comme pour la chasse, il traquait ses ennemis sans relâche jusqu’à les écarter de sa route, dune manière ou d’une autre. Il paraissait qu’il était impliqué dans plusieurs scandales qui avaient éclaboussé ses ennemis politiques durant les dernières années. Il était différent. Les autres n’avaient été que des proies pour Arylan, Nirob était un chasseur. C’est donc ce dernier qui trouverait Arylan.

L’Enutrof renégat attendait patiemment dans une clairière du bois de Litneg où il s’occupait gentiment de son feu de camp. Cela ne devrait pas tarder…

- Te voilà enfin, renégat ! lança une voix depuis les fourrés.

Un crâ au regard absolument hautain apparut avec quelques hommes de main à sa suite. Un ecaflip balafré avec une grande épée qui aurait pu servir plus à un boucher qu’à un guerrier, un enutrof au regard alerte, un Sadida prêt à en découdre avec ses poupées et son bâton distordu et un feca aux allures de dandy arrogant. Ce dernier faisait piètre figure parmi les autres et restait légèrement en retrait.

Arylan saisit sa pelle et s’appuya sur celle-ci pour se relever lentement.

- Je suppose que celui-ci est votre dernière conquête, dit Arylan en désignant le feca.

- Toujours aussi acerbe à ce que je vois, mais Didan est là pour pouvoir assister à ta mort et témoigner devant le reste du Conseil nouvellement formé, répondit le crâ qui n’était autre que Nirob en personne. Que croyais-tu ? que le Conseil de Bonta n’aurait nommé personne pour remplacer ceux tombés ?

- Peu importe, je ne vise que les membres du Conseil qui ont trahi mon unité, mes amis et Bonta elle-même. Pour les autres, nous verrons…

- Tu ne verras rien, ta quête de vengeance prend fin ici et maintenant. Tu es seul et nous sommes cinq, tu n’as aucune chance.

- Avec certaines personnes, il faut se méfier des ombres déployées aux alentours, dit une voix cristalline sortie tout droit du néant.

Arylan sourit juste avant de disparaître totalement à la vue de tous. Nirob et ses compagnons regardaient dans tous les sens, cherchant leurs ennemis. Didan le feca recula prudemment à l’orée de la clairière et s'abrita derrière une grosse souche. Combattre n'était apparemment pas dans sa nature. L’ecaflip balafré s’apprétait à faire appel à ses pouvoirs pour lancer une perception mais le sadida eut un mouvement de recul et déclencha l’apocalypse. De nombreux pièges de masse leur sautèrent au visage, explosions tumultueuses exprimant un désir de chaos et de destruction intense.

Nirob sortit sa tête de ses bras qui l’avaient protégé des souffles des explosions. Il regarda au tour de lui les restes calcinés encore fumant de ses compagnons. Seul restait en vie Didan caché derrière sa souche à l’extérieur de la clairière. Il était totalement tétanisé par la terreur, terreur qui déformait son si charmant visage. Nirob laissa exploser sa rage, il invoqua à l’aide de son arc des flêches explosives pour déceler la présence des ses adversaires. Un nouveau flot de destruction agita le bois de Litneg, de nouvelles explosions, encore plus de fumée âcre… Nirob calma ses ardeurs. Ayant déchainé sa fureur, il respirait lourdement et reprenait péniblement son souffle jetant son regard partout afin de déceler le cadavre calciné du Traître ou de son alliée mystérieuse.

Il sentit un violent coup s’abbatre sur l’arrière de son crâne. Il s’écroula lourdement au sol, lachant son arc. Le monde autour de lui tournait dans tous les sens et il sentait un liquide chaud s’écouler de la base de son crâne. Il se répandait doucement sur le sol… le liquide rouge et chaud… Nirob souffrait le martyr, le mal de tête… Pourquoi rien n’avait marché comme prévu ? il avait l’habitude de traquer des proies plus impressionantes que ce vieil enutrof décati. Alors pourquoi ? Ce sentiment d’échec était encore plus douloureux que sa souffrance physique.

Il vit des bottes se dessiner juste devant lui. Arylan se pencha sur son oreille pour lui glisser quelques mots :

- Le chasseur chassé, un nouveau concept. Et ma sombre amie avait raison : c’est tellement plus jouissif de faire sentir la victoire à ses ennemis avant de la leur arracher brutalement afin de leur laisser ressentir le désespoir le plus intense possible. C'était si facile de te fournir un parchemin de traque à mon nom, tu es tombé impulsivement dans le piège à l'idée de pouvoir me traquer telle une proie. Mais la proie, c'était toi.

- Maudit sois-tu !

- Oh mais je le suis. Je me suis damné, mais par votre faute !

Arylan se releva et abbatit brutalement sa pelle sur Nirob. Son regard se releva lentement pour foudroyer Didan de sa colère vengeresse. L’instinct de survie du feca reprit enfin ses droits, il se retourna et s’enfuit à travers les bois, se heurtant à la résistance des branches tordues des arbres qui semblaient vouloir le retenir pour affronter son destin.

Arylan entama un premier pas de course mais une main gantée s’abbatit sur son épaule pour le retenir. C'était la main d'une femme enveloppée d’une cape noire et coiffée d’un casque noir doté d’un masque blanc entièrement lisse afin de voiler également son visage.

- Laisses partir celui-ci, il ne fait pas partie de ta liste mortuaire, dit elle.

- Certes, j’ai eu celui que je désirais, encore merci de ta précieuse aide.

- J’avais une dette envers toi. De plus, plus vite tu auras accompli ta vengeance macabre, plus vite tu pourras tourner ton attention vers des affaires… plus intéressantes et distrayantes. Et ce qui ne gâche rien, c’est que l’annonce du meurtre de Nirob que va faire ce cher Didan va encore amplifier le souffle de terreur et d'insécurité qui perturbe déjà la Cité Blanche.

- Tu aimes toujours autant la peur et le chaos à ce que je vois, constata Arylan.

- Plus que jamais…

Un nouveau nom rayé. Il n’en restait plus qu’un.
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MessageSujet: Re: Arylan : de la lumière à l'ombre   Arylan : de la lumière à l'ombre Icon_minitimeMar 26 Aoû - 17:55

12 Cadavres : Celch

Le vent sifflait sur les hauteurs des plaines de Cania. Au loin, Bonta la Blanche étincelait dans la lueur du matin, lui donnant un air de joyaux. Shadow renifla bruyamment lorsque qu’Arylan tira sur la longe et l’arrêta au sommet d’un escarpement rocheux surplombant la plaine. En contrebas des groupes d’aventuriers allaient et venaient, combattant les monstres locaux ou bien menant leurs petites affaires. Perché dans son escarpement rocheux, invisible à leurs yeux, Arylan les observaient.
« Une menace caché, qui n’attend que la faiblesse pour bondir et achever lâchement sa proie, voilà une belle image de ta personne, Arylan, gronda alors une voie qui progressait difficilement sur le raidillon menant à la position de l’enutrof. »
« Venant d’un traitre comme toi, qui a envoyé à la mort et trahit ses hommes, cette réflexion me semble bien creuse, répondit Arylan. »
Celch, l’enutrof dernier survivant du Conseil de Bonta qui avait envoyé Arylan et ses amis dans la dangereuse mission d’infiltration de la cité de Brakmar, apparut alors face à son ancien subordonné, soufflant comme un bouftou asthmatique venant de courir dans toute la région de Tainéla.
« Tu sais parfaitement que j’ai fais ce que je devais faire, vous avez passé trop de temps dans cette cité maudite, vous risquiez de perdre votre foi en notre cause, répliqua Celch. Que de jeunes recrues qui ne voient que cette guerre comme une conquête de territoire pour prendre le dessus sur ceux d’en face, j’en conviens, même les nouveaux conseillers sont comme ça. Mais toi, un des plus vieux et aguerris soldats de la cité, tu sais que c’est une vision du monde des 12 que l’on défend, notre liberté face à la domination de Rushu et de ses séides. »
Arylan éclata d’un rire sombre, presque démoniaque.
« A force de la répéter, tu as finis par croire à ses foutaises, gronda l’ancien bontais. Vous vous opposez juste à Rushu pour que ça soit vous qui dominiez le monde des 12 et non pas une autre personne, railla Arylan. Rappelle toi que j’ai participé à de nombreuses missions qui avait pour but de soumettre à Bonta toutes cités ou groupe qui montrait un tant soit peu d’indépendance. Alors ne me sort pas le couplet de la cité Blanche défendant la veuve et l’orphelin, même si j’y ai cru, vous avez-vous-même détruis cette vision après ma mission à Brakmar. »
« Nous sommes meilleurs que ce ramassis de traitre à notre monde, cracha Celch. Tu ne peux pas nous enlever ça. »
« Meilleurs, je ne crois pas, pire non plus, vous courrez tous après la domination de ce monde, quoi que cela en coûte à ceux qui ne veulent pas de votre guerre futile… . »
« Dit celui ayant rejoins une engeance qui ne souhaite que dominer le monde, ricana Celch. »
« Au moins, ils ne se cachent pas derrière une morale fumeuse qu’aucun des cadavres que j’ai laissé derrière moi ne respecter, à part la jeune sadidette, répliqua Arylan. »
« Notre poste demande beaucoup de notre part, et ce qui malheureusement fait ressortir les cotés les moins glorieux de nos personnalités, philosopha le conseiller. Je me demande quels vices tu trouveras aux nouveaux conseillers pour les faire tomber.»
« Ma vengeance meurt avec toi Celch, les nouveaux conseillers peuvent dormir sur les cadavres qui leurs ont servi de monte pied pour accéder à leur poste, murmura Arylan. »
Le conseiller tenta une attaque sur son ancien subordonné, qui l’évita aisément. Shadow qui attendait un peu plus loin s’approcha, mais d’un geste rapide, Arylan lui ordonna de stopper. Celch se releva et chargea de nouveau. D’un bond presque négligent, Arylan l’évita et sa pelle tomba lourdement sur le sol.
« Je crois que le dernier cadavre de ta vengeance sera le tiens, maugréa Celch. »
Arylan désigna la faille qui partait de sa pelle, et courait à toute vitesse vers le Bontais.
« Adieux Celch. »
Le bontais jeta un dernier regard, remplit de haine et de colère froide à Arylan, avant que la chute de pierres ne l’emporte vers une mort certaine une centaine de mètres en contrebas. Les aventuriers hurlèrent, emportant dans leurs cris l’hommage funèbre d’Arylan. Il monta sur Shadow, prêt à disparaitre dans les recoins du massif de Cania. Alors qu’il bondissait sur sa monture, une pierre de rappel se mit à vibrer. Seules quelques personnes pouvaient se vanter d’avoir l’obligation de l’enutrof et la pierre qui vibrait l’inquiètait.
« On dirait que les osamodas ont besoin de moi. »
Ca vengeance était finis, il était temps qu’il s’occupe des vivants.
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